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Fusillade de Grasse : le tireur s’est procuré les armes dans sa famille


Aux abords du lycée Tocqueville vendredi, l'émotion était toujours vive, et beaucoup se repassaient le film des évènements. (photo AFP)

L’enquête sur la fusillade survenue jeudi dans un lycée de Grasse a rapidement progressé vendredi à la faveur des auditions du tireur, qui accepte de répondre aux enquêteurs, et de deux de ses proches, des jumeaux eux aussi placés en garde à vue.

L’auteur présumé de cette fusillade qui a fait au total 14 blessés légers « s’explique et accepte de répondre aux questions qui lui sont posées », a déclaré vendredi dans un communiqué la procureure de Grasse Fabienne Atzori, précisant que sa garde à vue pouvait durer 96 heures « au regard des éléments relatifs à la classification des armes et de la confection d’explosifs découverts ». Jeudi, un fusil, des armes de poing, des grenades à plâtre et un engin explosif artisanal dont la dangerosité n’a pas été précisée avait été retrouvés sur l’adolescent, qui s’était laissé interpeller sans opposer de résistance.

Deux autres mineurs sont aussi en garde à vue : un, « depuis 11h50 » vendredi, « dont le rôle dans la préparation ou dans l’exécution des faits reste à préciser », a poursuivi la procureure; l’autre, son frère jumeau selon des sources proches de l’enquête, a quant à lui été placé en garde à vue jeudi à 15h10 et « reste entendu » sous ce régime, a ajouté la magistrate, qui avait ouverte jeudi une enquête pour « tentative d’assassinats ». Le deuxième de ces frères âgés de 17 ans, a été arrêté sans heurt peu avant midi à 25 kilomètres de Grasse, selon une source proche du dossier.

Chez le grand-père et les parents

Les investigations ont par ailleurs permis vendredi d’avancer sur l’un des points clé de l’affaire : comment le tireur présumé, un adolescent apparemment fasciné par la violence, fils d’un élu municipal de droite, a-t-il pu se procurer ses armes ? « Le revolver était chez le grand-père » et le fusil chez ses parents, a expliqué une autre source.

Jeudi, Fabienne Atzori, excluant tout lien avec « une entreprise terroriste », avait expliqué que les motivations de l’auteur de la fusillade semblaient « liées aux mauvaises relations qu’il entretiendrait avec d’autres élèves » de l’établissement. Selon des témoins cités vendredi par la ministre de l’Éducation nationale, il « cherchait un ou des élèves en particulier ». Le lycéen, qui selon des témoignages recueillis était présent en cours le matin du drame, était inconnu des services de police et vivait dans un quartier résidentiel calme.

Sur des comptes Facebook, Twitter et Youtube correspondant à son nom -un certain Killian- figurent de nombreuses photos et vidéos morbides, dont des images de la tuerie de Columbine, qui avait fait 15 morts dans un lycée américain en 1999. Jeudi à Grasse, les tirs n’ont pas fait de mort, probablement notamment grâce au comportement héroïque du proviseur. Toujours hospitalisé vendredi, même si son état n’inspire pas d’inquiétude, il s’est interposé face au tireur et a été blessé par les tirs, tous comme trois autres lycéens. Une dizaine d’autres lycéens ont été choqués ou légèrement blessés en tentant de fuir. Aux abords du lycée vendredi, l’émotion était toujours vive, et beaucoup se repassaient le film des évènements.

Le Quotidien/AFP

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