Une violente explosion, vraisemblablement due à une tentative de suicide au gaz, a fait vendredi au moins 20 blessés -dont deux en urgence absolue- dans un immeuble ancien du centre-ville de Dijon.
L’explosion s’est produite vers 9h30 dans un petit immeuble situé dans l’arrière-cour du 15 rue Pierre-Palliot, dans le quartier de la gare qui a été entièrement bouclé. Ce bilan était encore provisoire et, à la mi-journée, les secours, aidés d’une équipe cynophile, exploraient toujours les décombres de cet immeuble de deux niveaux et d’une vingtaine de petits appartements, en partie effondrés, à le recherche d’éventuelles victimes. Le comportement des chiens a un temps laissé « penser qu’il y aurait au moins une personne sous les décombres », a déclaré la procureure de Dijon, Marie-Christine Tarrare. Mais aucune nouvelle victime n’avait été découverte vers 13h30, selon le directeur départemental de la Sécurité publique.
Selon le cabinet de la préfète de Côte-d’Or, le bilan provisoire s’élève donc à 20 blessés -dont deux en urgence absolue- douze blessés légers et six en état de choc. Selon la procureure, qui a « exclu tout acte terroriste », l’hypothèse privilégiée est celle d’un habitant de l’immeuble qui aurait tenté de se suicider au gaz.
A cause d’un « chagrin d’amour »
Une hypothèse corroborée par des riverains. Walid, étudiant de 19 ans habitant l’immeuble en face, évoque un « homme entre 50 et 60 ans qui était très mal après un chagrin d’amour ». Il assure que, la veille, cet homme « aurait tenté de se taillader les veines ». « J’ai entendu un gros boum vers 9h30, ça m’a réveillé. J’ai tout de suite ouvert la fenêtre pour voir ce qui se passait, tout le bâtiment en face était effondré et tout le monde criait », a raconté le jeune homme encore sous le choc. « J’ai vu un homme sortir des débris, il ne restait que son plancher. »
Un des disparus initiaux a été extrait des décombres et évacué vers 11h « en état d’urgence absolue ». Une soixantaine de pompiers et une quinzaine de personnels du SAMU ont été mobilisés. Selon les pompiers, l’immeuble n’était pas raccordé au gaz de ville qui a toutefois été coupé dans le quartier. Par chance, l’explosion n’a pas été suivie d’un incendie.
Le Quotidien/AFP