Un détenu de la prison de Villeneuve-lès-Maguelone (Hérault, sud) a profité d’une « pause pipi » pendant son transfert vers le tribunal d’Alès (Gard) pour s’évader jeudi sans violence, a-t-on appris de sources concordantes.
Vers 10h, ce trentenaire, à la fois prévenu et condamné, a demandé à sortir du véhicule de l’administration pénitentiaire afin de pouvoir uriner. Lorsque les portes se sont ouvertes, près du village de Saint-Théodorit, à 20km au sud d’Alès, le détenu a commencé à courir et est parvenu à s’enfuir dans la campagne, a précisé le chef du groupement de gendarmerie du Gard, le colonel Laurent Haas.
Quelque 120 gendarmes, dont des équipes cynophiles, et un hélicoptère ont été déployés sur place et quadrillent le secteur pour le retrouver. Aux abords du lieux de l’évasion, dans un lieu où la végétation est très dense, et dans les villages voisins, les forces de l’ordre multiplient les barrages et fouilles de véhicules.
Malgré ces mesures, le fuyard n’avait toujours pas été retrouvé en début d’après-midi. Les autorités ont diffusé un appel à témoin assorti d’une photo montrant un homme au visage rond et juvénile, aux yeux clairs et à la barbe fournie.
Cet homme était convoqué au palais de justice d’Alès pour une affaire de cambriolages en série. De source proche de l’enquête, il se serait enfui menotté.
Selon la direction de l’Administration pénitentiaire (DAP), ce détenu était incarcéré depuis le 1er février pour des vols. Il ne s’agissait pas de sa première incarcération, mais il n’est pas considéré comme un détenu particulièrement dangereux.
« Il a pris la fuite dans un bosquet de ronces et les agents n’ont pas réussi à le rattraper », a-t-on expliqué à la DAP, en précisant qu’aucune arme n’avait été utilisée pour cette évasion et aucune agression commise.
Trois agents assuraient ce transfert et il n’y avait donc pas de sous-effectif, a-t-on encore précisé de source pénitentiaire.
De source pénitentiaire également, cet homme n’était déjà pas rentré dans les temps après une permission de sortie pour Noël 2017.
AFP