La députée de la République en Marche des Hauts-de-Seine, Laurianne Rossi, a été agressée dimanche sur un marché à Bagneux en proche banlieue parisienne, a-t-on appris de sources concordantes, agression qui a provoqué de nombreuses réactions indignées.
Laurianne Rossi, élue en juin dans la onzième circonscription du département, distribuait des tracts sur le marché lorsqu’elle a été frappée par un homme aux alentours de 11h. « Cet homme était clairement hostile à la politique du gouvernement et de la majorité, ses propos étaient véhéments mais il n’était pas forcément agressif de prime abord », a raconté la députée à l’AFP. L’homme a, selon elle, accusé les élus En Marche d’être des « députés godillots », puis critiqué « la couverture médiatique orientée en faveur d’Emmanuel Macron ».
« J’ai commencé à lui répondre, mais je n’ai pas eu le temps de finir. Il m’a asséné un violent coup de poing dans la tempe droite et a pris la fuite », a raconté Laurianne Rossi. Son agresseur a parcouru une vingtaine de mètres selon elle, avant d’être rattrapé par des militants et des commerçants, qui l’ont maîtrisé et ont ensuite attendu la police.
« L’auteur a été interpellé quasiment immédiatement. A ce stade, il est en garde à vue », a confirmé une source proche de l’enquête à l’AFP. Laurianne Rossi a déposé plainte. Son agression « semble sans gravité corporelle », a indiqué cette même source.
La députée s’est dite « sonnée, un peu choquée »:
Je remercie les marcheurs @BagneuxLrem, les commerçants du marché et les forces de police qui ont permis l’interpellation de mon agresseur.
— Laurianne Rossi (@lauriannerossi) 30 juillet 2017
Le président Emmanuel Macron a réagi sur ce même réseau social:
Tout mon soutien à @lauriannerossi, agressée parce qu’elle défendait ses convictions. Respecter les élus, c’est respecter la République.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 30 juillet 2017
Le Premier ministre Edouard Philippe:
Je condamne avec la plus grande fermeté la lâche agression à Bagneux ce matin de la députée @lauriannerossi, qui a mon amitié & mon soutien.
— Edouard Philippe (@EPhilippePM) 30 juillet 2017
Le député LREM pour le Benelux, Pyere-Alexandre Anglade, a également réagi:
Tout mon soutien à ma collègue députée @lauriannerossi.Violence intolerable!Le climat délétère entretenu ces dernières semaines doit cesser. https://t.co/Qsa9oNNsnL
— Pieyre-Alex Anglade (@PA_Anglade) 30 juillet 2017
Le président de l’Assemblée nationale, François de Rugy a également assuré Mme Rossi de « tout (son) soutien et (sa) solidarité avec (sa) collègue :
Tout mon soutien et ma solidarité avec ma collègue députée @lauriannerossi questeurs de @AssembleeNat Condamnation ferme de cette agression https://t.co/0zKlWzmBmD
— François de Rugy (@FdeRugy) 30 juillet 2017
Le secrétaire d’Etat chargé des Relations avec le Parlement, Christophe Castaner:
Soutien, rien n’explique la violence. Avec ceux qui quelquefois banalisent au quotidien l’ire verbale travaillons à un discours de respect. https://t.co/DoXMgEaA7g
— Christophe Castaner (@CCastaner) 30 juillet 2017
Evoquant sa « consternation », le député du groupe LR-UDI Constructifs, Thierry Solère, a expliqué sur BFMTV avoir « senti cette campagne présidentielle très difficile, très tendue, très agressive ». « Aucune différence politique ne doit pouvoir occasionner des violences », a-t-il estimé.
Pendant la campagne des législatives en juin, l’ex-députée Nathalie Kosciusko-Morizet (LR) avait été agressée sur un marché, par le maire d’une petite commune de l’Eure. L’édile a été condamné à quatre mois de prison avec sursis et 1.500 euros d’amende.
AFP