Un juge d’instruction de Versailles va enquêter sur une animalerie des Yvelines, soupçonnée d’avoir vendu des dizaines de chiots importés d’Europe de l’Est, sans respecter les règles sanitaires ni le bien-être des animaux.
Le parquet a ouvert mardi une information judiciaire à l’encontre de cette entreprise des Essarts-le-Roi, dans les Yvelines, Animal City, de son gérant et contre X, confirmant une information du Parisien. L’animalerie, qui a vendu quelque 4 000 chiots importés d’Europe de l’Est depuis 2013, notamment par le biais de petites annonces sur internet, est soupçonnée « d’échange intracommunautaire d’animaux vivants non conformes aux conditions sanitaires » requises et de « mauvais traitements » envers ces animaux.
Lors d’une perquisition en mai dans les locaux d’Animal City, quelque 146 chiots avaient ainsi été saisis car malades, trop jeunes et mal vaccinés, ou hébergés « dans des conditions de maltraitance », selon le parquet. L’animalerie est aussi soupçonnée d’ « escroqueries » au préjudice de ses clients et d’avoir produit de « fausses ordonnances » pour se procurer des médicaments vétérinaires. La SPA est à l’origine de l’affaire : alertée par des clients qui avaient acheté des animaux malades, elle avait porté plainte l’an dernier.
Le gérant de l’entreprise, mis en examen, a été placé sous contrôle judiciaire avec interdiction de faire commerce de chiens d’importation. « Oui, le chien, animal vivant, peut attraper des maladies », a rétorqué l’avocat d’Animal City, Me Fernando Randazzo. « Il peut y avoir des responsabilités commerciales, mais il n’y a pas d’élément intentionnel ». « Il n’y a que 27 plaintes, que les gendarmes sont allés chercher, sur un total de 4 200 chiens vendus en trois ans », a-t-il soulevé. Quant aux soupçons de maltraitance, « c’est ridicule, il n’y a pas le moindre commencement de preuve », a déclaré l’avocat.