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France : un nouveau rebondissement dans l’affaire Omar Raddad


Omar Raddad en 2008. (Illustration : AFP)

Les empreintes génétiques récemment retrouvées sur trois scellés de l’affaire Omar Raddad ne « matchent » ni avec celles du jardinier marocain, ni avec celles de possibles suspects qui avaient été désignés par son avocate, a-t-on appris lundi auprès du parquet de Nice.

La comparaison de ces traces, retrouvées sur deux portes et un chevron, n’a toutefois pas encore été faite avec le Fichier national automatisé des empreintes génétiques (FNAEG), permettant de déterminer une éventuelle correspondance avec une personne répertoriée dans ce fichier, a précisé le procureur de Nice Jean-Michel Prêtre. Ces traces n’ont pas encore non plus été comparées avec les ADN d’autres personnes de l’entourage de la victime pour lesquelles l’avocate d’Omar Raddad, Sylvie Noachovitch, avait ultérieurement demandé aussi un recoupement, a ajouté M. Prêtre au cours d’un point presse. « On va aller au bout du possible » dans cette procédure, a assuré M. Prêtre.

S’appuyant sur la loi du 20 juin 2014 visant à assouplir les critères pour obtenir la révision d’un procès, Me Noachovitch, avait demandé et obtenu de la part du parquet de Nice que soient ordonnés de nouveaux prélèvements sur deux portes et un chevron qui se trouvaient sur la scène de crime. C’est sur ces deux portes qu’avaient été écrites les inscriptions « Omar m’a tuer » et « Omar m’a t » avec le sang de la victime. En novembre 2015, quatre empreintes génétiques correspondant à quatre hommes, deux empreintes parfaitement exploitables et deux autres partiellement, avaient été retrouvées sur ces scellés.

Certains de ces ADN se mélangent avec ceux de Ghislaine Marchal, la victime. Cependant, a rappelé lundi le parquet, le fait que de l’ADN ait pu être mélangé à celui de la victime n’indique pas que cela ait été nécessairement concomitant. Il est possible qu’une empreinte, lors d’une manipulation ultérieure, ait pu être ajoutée à celle de Mme Marchal. Ghislaine Marchal, alors âgée de 65 ans, une riche veuve vivant à Mougins (Alpes-Maritimes), avait été tuée à coups de couteau le 23 juin 1991 dans sa propriété. Son jardinier, M. Raddad, avait été condamné en 1994 à 18 ans de réclusion criminelle, avant de bénéficier d’une libération conditionnelle en 1998 suite à une grâce présidentielle partielle de Jacques Chirac.

D’autres traces ADN ne correspondant par à celles de M. Raddad avaient déjà été retrouvées sur le lieu du crime, mais la justice lui avait refusé en 2002 un nouveau procès.

Le Quotidien/afp