Un an après l’attentat de Nice, Paris sera sous haute protection pour les traditionnelles festivités du 14 juillet en présence du président américain Donald Trump, avec près de 11 000 forces de l’ordre mobilisées dans un contexte de menace terroriste élevée.
« Toute la maison est mobilisée », y compris « la BRI (brigade de recherche et d’intervention) en réserve, prête à intervenir en tout point de la capitale », a résumé le préfet de police Michel Delpuech lors d’un point presse mardi. C’est la première fête nationale depuis l’attentat à Nice au soir du 14 juillet 2016, qui avait fait 86 morts et 450 blessés.
Depuis, la menace d’attentats n’a pas faibli en France : évoquant un « contexte de menace terroriste élevée », le préfet a rappelé les récentes attaques qui visaient particulièrement les forces de l’ordre.
Quant à la venue de Donald Trump, après celle de la chancelière allemande Angela Merkel pour un conseil des ministres franco-allemand jeudi, le préfet de police a tenté de ne pas en faire un défi sécuritaire hors normes. « Tout le monde doit être protégé », a affirmé Michel Delpuech, refusant de dévoiler les mesures spécifiques liées à la venue du président américain attendu dès jeudi dans la capitale. Tout juste admet-il qu’elle représente « un enjeu fort », qu’il y aura « un peu plus (de forces de l’ordre) que l’année dernière, notamment 200 à 300 effectifs de plus sur les Champs-Élysées et que cette visite fait l’objet d’ « un travail de sécurité partagé entre les équipes américaines et nationales ».
Défi sécuritaire
Au total, 3 500 policiers et gendarmes seront chargés de la sécurité du défilé, appuyés par 2 500 sapeurs-pompiers. Sur l’ensemble de l’agglomération parisienne, entre 2 600 et 2 900 membres des forces de l’ordre seront par ailleurs mobilisés. Chaque accès à la zone de sécurité autour des Champs-Élysées sera protégé par des « plots ou des véhicules anti-véhicules béliers », a expliqué Michel Delpuech.
Fouilles des sacs, contrôles d’identité, stations de métro alentour fermées, circulation interdite : les mesures restent classiques. S’y ajoute un dispositif anti-drone, déjà utilisé ces deux dernières années, qui permet de détecter et brouiller les aéronefs afin de les neutraliser. Par ailleurs, un drone mis à disposition par l’armée de l’air permettra « de suivre en plan large les mouvements de foule ».
Vendredi soir, le spectacle ayant pour thème les jeux Olympiques organisé sur le Champ-de-Mars, avec un concert classique et qui se clôture par le feu d’artifice tiré depuis la Tour Eiffel mobilisera 1 900 policiers et gendarmes, auxquels s’ajouteront 275 agents de sécurité privée. Le dispositif est inspiré des fanzones, installées pendant l’Euro de foot l’été dernier, avec un périmètre « barriéré, entièrement clos », où l’alcool sera interdit. Un défi sécuritaire à l’heure où Paris est assuré d’organiser les jeux Olympiques en 2024 ou en 2028.
Le Quotidien/AFP