Le propriétaire d’un chien a été condamné mardi à six de mois de prison avec sursis assortis d’une interdiction définitive de détenir un animal domestique par le tribunal correctionnel de Saint-Quentin (dans l’Aisne), pour avoir tué son compagnon à coups de marteau.
Cette sentence correspond aux réquisitions du ministère public qui avait demandé lors de l’audience du 11 octobre une peine « importante » d’emprisonnement avec sursis et une interdiction pour cet homme, poursuivi pour « acte de cruauté » et « sévices graves », de détenir tout animal. Le coupable devra également verser 500 euros de dommages et intérêts pour préjudice moral à chacune des neuf associations de défense des animaux qui s’étaient portées parties civiles.
Dans la soirée du 17 juin dernier, des policiers se sont rendus au domicile de cet habitant de 47 ans vivant seul à Saint-Quentin après avoir été prévenus par des voisins qui s’inquiétaient des hurlements « à la mort » de son chien. A leur arrivée, ils avaient découvert le cadavre de l’animal déposé dans un sac plastique, le chien ayant succombé à ses blessures après avoir reçu plusieurs coups de marteau.
« Ce fut impulsif »
« Je regrette. Sur le coup, je n’ai pas pensé à ce que j’ai fait, ce fut impulsif. Ce n’est pas bien mais je ne voulais qu’arrêter ses souffrances », s’est justifié son propriétaire qui a mis en avant ses importantes difficultés financières. Affirmant avoir recueilli le chien dans la rue trois ans plus tôt, il a expliqué que celui-ci souffrait d’eczéma depuis deux années et que, malgré la consultation d’un vétérinaire au début, la maladie persistait.
A la question de savoir s’il faisait souffrir sa bête -ses voisins ayant déclaré entendre régulièrement pleurer le chien- il a soutenu que « s’il pleurait, c’était à cause de sa maladie : il se mordait au sang. Je n’ai jamais été violent avec lui ». Le comportement du maître, « c’est la facilité et l’absence de présence d’esprit d’apporter des soins à un animal. Asséner des coups jusqu’à la mort, c’est de la torture », a estimé la représentante du ministère public Lucile Moutier.
Le Quotidien/AFP