Deux hommes de 21 et 22 ans, soupçonnés de préparer un attentat au nom de l’idéologie de Daesh, ont été mis en examen mardi par un juge antiterroriste et écroués.
« Des couteaux, un dispositif de mise à feu et de la propagande du groupe jihadiste ont été retrouvés en perquisition » après leur arrestation samedi en Seine-et-Marne par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), selon les sources proches de l’enquête. « Leur projet reste mal défini à ce stade, mais des éléments laissent penser qu’ils envisageaient de s’en prendre à des homosexuels », ont indiqué ces sources.
Les deux hommes ont été mis en examen mardi par un juge antiterroriste pour « association de malfaiteurs terroriste criminelle » puis écroués conformément aux réquisitions du parquet de Paris, a précisé une source judiciaire. Ils avaient été placés en garde à vue samedi dans le cadre d’une enquête préliminaire du parquet de Paris ouverte trois jours plus tôt, le 6 juin, selon cette source.
Quatrième attentat déjoué par la DGSI depuis janvier
Les « deux amis », inconnus jusqu’ici par les services de renseignement, avaient été repérés par la DGSI quelques semaines plus tôt, avant d’être signalés début juin à la section antiterroriste du parquet de Paris, a indiqué une des sources proches de l’enquête. Décrits comme « très déterminés », ils avaient évoqué « à plusieurs reprises un projet d’attentat dans leurs échanges », selon cette source. « L’un deux évoquait la recherche d’une arme », a indiqué une autre source. S’ils disposaient d’un dispositif de mise à feu, aucun explosif n’a été retrouvé lors des perquisitions.
Depuis janvier 2015, une vague d’attentats jihadistes sans précédent a fait 246 morts en France. Le dernier en date, une attaque au couteau dans le quartier de l’Opéra à Paris le 12 mai, a fait un mort. Deux mois avant, un jihadiste avait tué par balles quatre personnes à Carcassonne et dans un supermarché à Trèbes. C’est le quatrième attentat déjoué par la DGSI depuis le début de l’année en France. En mars, le premier ministre Edouard Philippe avait évoqué devant l’Assemblée nationale un total de 51 attentats déjoués depuis janvier 2015.
Le Quotidien/AFP