Le procès impliquant l’ancien patron du FMI, Dominique Strauss Kahn, dans une affaire de proxénétisme dans le nord de la France est entré dans le vif du sujet mardi avec l’audition de René Kojfer, figure centrale du dossier.
Devant les juges René Kojfer a rejeté les accusations de proxénétisme aggravé, affirmant qu’il s’était contenté de rendre service à des amis en leur présentant des prostituées. (Photos : AFP)
René Kojfer, 74 ans, ancien chargé des relations publiques du Carlton, un hôtel de luxe de Lille, est accusé de proxénétisme aggravé pour avoir organisé un réseau de prostitution de haut vol et en avoir tiré profit.
Devant les juges il a rejeté ces accusations, affirmant qu’il s’était contenté de rendre service à des amis en leur présentant des prostituées qu’il connaissait. C’est au cours de l’une de ses conversations téléphoniques, écoutées par la police, qu’est apparu pour la première fois le nom de DSK.
À l’ouverture du procès lundi, l’ancien chef du Fond monétaire international avait assuré qu’il n’avait jamais rencontré René Kojfer, pas plus que le souteneur Dominique Alderwereild, alias Dodo la saumure, employeur en Belgique des prostituées ayant participé avec lui à des soirées libertines.
Il a aussi assuré n’être « jamais » allé au Carlton, l’hôtel de luxe de Lille qui a donné son nom à l’affaire parce que René Kojfer est soupçonné d’y avoir fait venir des prostituées. L’ancien ministre et responsable socialiste français ne reviendra pas témoigner avant le milieu de la semaine prochaine. Le procès doit durer au moins trois semaines.
Accusé d’être le principal bénéficiaire et instigateur de soirées libertines à Paris et Washington, Dominique Strauss-Kahn, 65 ans, longtemps favori des sondages pour la présidentielle de 2012 en France, risque jusqu’à dix ans de prison et 1,5 million d’euros d’amende. La défense de Dominique Strauss-Kahn n’a pas varié : il était adepte du libertinage, pas amateur de prostituées, et ignorait la qualité des jeunes femmes participant aux soirées.
Outre DSK et Kojfer, douze autres prévenus comparaissent devant le tribunal. Mardi, Francis Henrion, ancien directeur du Carlton, et Hervé Franchois, propriétaire de l’hôtel, qui doivent également répondre de proxénétisme aggravé, se sont expliqués principalement sur les montages financiers concernant la propriété et la gestion du Carlton.
AFP