Quatre cent soixante-dix-sept enfants ont été entendus ou vont l’être ces prochains jours dans l’ouest de la France, pour vérifier qu’ils n’ont pas été victimes d’un homme de 24 ans inculpé en février pour agressions sexuelles et viols, ont indiqué lundi les autorités judiciaires.
« L’objectif est de mener une vérification qui ne soit pas suggestive. Cette vérification a pris la forme d’un entretien avec les parents et l’enfant », a expliqué Yves Gambert, procureur d’Angers, confirmant une information de la presse locale.
L’affaire débute en février quand l’Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l’information et de la communication saisit le parquet d’Angers du cas d’un homme de 24 ans diffusant des images pédopornographiques sur internet. Interpellé, le jeune homme est mis en examen pour échanges et transferts d’images pédopornographiques, mais aussi pour agressions sexuelles et viols de deux de ses neveux de 4 et 5 ans. Stagiaire en CAP petite enfance de 2013 à 2015 dans des écoles maternelles et primaires de la région d’Angers, le suspect « a laissé entendre qu’il avait peut-être commis des attouchements » durant cette période, selon le procureur.
Le juge d’instruction a donc décidé de faire entendre tous les enfants qui auraient pu être en contact avec lui, dans le cadre d’entretiens menés par les gendarmes et conçus avec l’aide d’un psychologue. « Il s’agit de détecter si quelque chose a changé dans le comportement de ces enfants dans ces années-là », a expliqué le procureur. A l’issue des entretiens, de nouvelles enquêtes pourraient être menées si des cas d’agressions sexuelles sont détectés. Le suspect est lui placé en détention provisoire depuis le 23 février.
LQ/AFP