La décision de construire ou non de nouveaux réacteurs nucléaires EPR en France ne sera pas prise avant la fin 2022, donc renvoyée au prochain quinquennat, a confirmé mercredi la ministre de la Transition écologique, Élisabeth Borne.
« Que ce soit l’ensemble des éléments sur le nucléaire ou les scénarios 100% renouvelables, c’est à mi-2021 que l’on souhaite avoir l’ensemble des éléments, techniques, économiques… », a-t-elle déclaré lors d’une audition de la commission du Développement durable et de celle des Affaires économiques à l’Assemblée nationale. Cela « pour une décision (…) qui n’interviendra pas avant la mise en service de Flamanville », alors que « le chargement du combustible de Flamanville est prévu fin 2022. Donc ça veut dire que c’est au-delà » de cette date, a-t-elle ajouté.
Différentes études lancées
Le gouvernement a demandé à EDF de plancher sur un projet pour la construction de six nouveaux réacteur nucléaires de nouvelle génération, d’une part. Il envisage aussi un scénario dans lequel la France se reposerait à terme sur une électricité d’origine 100% renouvelable. Ce scénario est élaboré avec l’aide de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) et de RTE, le gestionnaire du réseau à haute tension, a indiqué Mme Borne. « Sur des sujets aussi importants, il faut que l’on prenne des décisions rationnelles, raisonnées, et c’est bien l’objectif des différentes études qui sont lancées », a-t-elle fait valoir. « Je pense qu’on est dans la bonne démarche en examinant tous les scénarios, en se donnant le temps de les examiner avec rationalité et sans a priori, avec un objectif simple, qui est d’avoir une production d’électricité décarbonée à un coût abordable pour les citoyens comme pour les entreprises », a indiqué la ministre.
AFP