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France : Nicole Belloubet nommée ministre de la Justice, Florence Parly ministre des Armées


La juriste et membre du Conseil constitutionnel Nicole Belloubet a été nommée mercredi ministre de la Justice et garde des Sceaux à la place de François Bayrou. (photo AFP)

À la suite des élections législatives, la composition du gouvernement français a été modifiée ce mercredi.

La juriste et membre du Conseil constitutionnel Nicole Belloubet a été nommée mercredi ministre de la Justice et garde des Sceaux à la place de François Bayrou, démissionnaire, a annoncé le secrétaire général de l’Elysée. Agée de 62 ans, cette ex-élue locale PS avait été nommée au Conseil constitutionnel en 2013 par le président du Sénat de l’époque, le socialiste Jean-Pierre Bel.

Florence Parly est nommée ministre des Armées, prenant la place de Sylvie Goulard, qui a démissionné. Agée de 54 ans, la directrice générale de SNCF Voyageurs a été secrétaire d’Etat socialiste au Budget du gouvernement Jospin entre 2000 et 2002.

Nathalie Loiseau, directrice de l’ENA, est nommée quant à elle ministre des Affaires européennes, après la démission de Marielle de Sarnez.

Laissé vacant par Richard Ferrand, le portefeuille de la Cohésion des territoires est repris par Jacques Mézart, qui était jusqu’à présent ministre de l’Agriculture. Il est remplacé à ce poste par Stéphane Travers, un ancien socialiste, député de la Manche.

Deux nouvelles recrues viennent de la droite. Sébastien Lecornu, très proche de Bruno Le Maire, nommé secrétaire d’Etat, et Jean-Baptise Lemoyne, sénateur LR, l’un des premiers à rallier Emmanuel Macron pendant la campagne.

Remaniement plus important

Ce remaniement devait à l’origine être limité et « technique ». Il se révèle plus important que prévu, après le départ de l’ex-socialiste Richard Ferrand (Cohésion des territoires) et des trois ministres issus du MoDem – Sylvie Goulard (Armées), François Bayrou (Justice) et Marielle de Sarnez (Affaires européennes).

Le renoncement surprise mardi de Sylvie Goulard, ex-adhérente du MoDem, aurait fait boule de neige. Elle a expliqué vouloir être en mesure, le cas échéant, de « démontrer librement (sa) bonne foi » dans une affaire d’emplois fictifs présumés du parti centriste aux frais du parlement européen. François Bayrou, qui s’est expliqué mercredi soir, et Marielle de Sarnez lui ont emboîté le pas.

Compagnon de route du président Macron dans sa conquête du pouvoir, Richard Ferrand, réélu député sous la bannière du parti présidentiel, a lui aussi été poussé vers la sortie lundi. Richard Ferrand est visé par une enquête préliminaire pour des soupçons de favoritisme ayant bénéficié à sa femme dans une opération immobilière.

Sorti du gouvernement, il compte briguer la présidence du groupe parlementaire du parti présidentiel République en Marche (REM). Tout comme son ancienne collègue centriste Marielle de Sarnez va se consacrer à la présidence du groupe de son parti à l’Assemblée nationale, selon une source au MoDem.

Le Quotidien