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France : l’expulsion tourne au drame, le locataire abattu par la police


Le locataire a ouvert le feu et blessé le commissaire de police de la ville avant d'être tué par un tir de riposte. (illustration AFP)

Une expulsion a fini tragiquement mardi à Draguignan (sud-est de la France) où un locataire prié de quitter son logement depuis 2015 a ouvert le feu et blessé le commissaire de police de la ville avant d’être tué par un tir de riposte, a indiqué le parquet.

« Le commissaire de police Philippe Granata s’était rendu dans un quartier du centre pour procéder à une expulsion avec un huissier et un serrurier. Sur place, voyant que la personne n’ouvrait pas, il a fait appel à deux équipages de police-secours pour l’assister », a relaté le procureur de la République à Draguignan Ivan Auriel. « M. Granata a regardé par le trou de la serrure et vu que l’homme tenait quelque chose en main mais sans identifier que ce soit une arme », a-t-il poursuivi.

Après ouverture de la porte, le locataire qui depuis deux ans ne répondait à aucun courrier, a tiré à deux ou trois reprises, avec un pistolet. Blessé à l’épaule gauche, le policier a été hospitalisé à Toulon. Son état de santé n’inspirait pas d’inquiétude mardi soir. Selon France Bleu Provence, le balcon d’une voisine d’en face a essuyé un tir intempestif. Le forcené, âgé de 56 ans, a été blessé mortellement par un tir de riposte d’un autre fonctionnaire de police et il est mort chez lui à 9h50, sans avoir pu être réanimé par le Samu, selon le parquet.

Il était visé par une ordonnance d’expulsion depuis 2015, au chômage et vivait reclus, selon les premiers éléments en possession de la justice qui ne prévoit pas d’ouverture d’une information judiciaire. « La police judiciaire et l’IGPN sont saisies. Sauf élément extraordinaire, on a vraiment un cas classique de légitime défense », a précisé Ivan Auriel.

Le Quotidien/AFP

Un commentaire

  1. La police a de plus en plus le tir facile. Pourquoi vu la situation de ce monsieur ne pas avoir fait appel à un négociateur ou aux services sociaux ?
    Pas d’ouverture d’enquête judiciaire. Qui va s’occuper de savoir comment est mort ce pauvre au chômage et qu’on met à la rue ? On ira pas chercher bien loin pour savoir si la seule solution était de le tuer.