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France : l’ex-patron du renseignement contredit Collomb sur le péril communautaire


Laurent Nunez contredit l'ancien ministre de l'intérieur, Gérard Collomb, sur sa vision des quartiers populaires en France (Photo : AFP).

Le secrétaire d’Etat Laurent Nuñez, par ailleurs ancien patron du renseignement français, a déclaré vendredi ne pas avoir « le sentiment » que dans les quartiers les gens vivent « face à face », comme l’avait affirmé l’ancien ministre de l’Intérieur Gérard Collomb, pointant le péril communautaire du doigt.

Lors de son départ de Beauvau début octobre, Gérard Collomb avait insisté sur la situation « très dégradée » des quartiers difficiles. « On vit côte à côte, je crains que demain on ne vive face à face, nous sommes en face de problèmes immenses » avait-il prévenu lors de sa passation de pouvoir.

« J’ai travaillé en Seine-Saint-Denis, à Marseille… »

« Je n’ai pas ce sentiment. J’ai beaucoup travaillé en Seine-Saint-Denis, j’ai beaucoup travaillé à Paris, j’ai beaucoup travaillé à Marseille dans beaucoup de quartiers, j’y vois là, dans ces quartiers, une force et une énergie énorme », a déclaré Laurent Nuñez sur Europe1.

Le secrétaire d’Etat, ancien patron de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), voit « une énergie républicaine des gens qui vivent dans ces territoires pollués par une minorité de trafiquants de stup, d’auteurs de violences, des pratiques communautaires ». « C’est pour ça que le gouvernement développe dans ces quartiers une politique de reconquête républicaine (…) avec une police de sécurité du quotidien », a-t-il ajouté. « Sur les narco-trafiquants, une politique ambitieuse est menée par les services de police judiciaire notamment pour démanteler les trafic les uns après les autres et le président a demandé que ce plan soit renforcé et nous y travaillons », a précisé Laurent Nuñez. « L’islam dans les quartiers, nous avons aussi une politique de reconquête, cinq lieux de culte ont été fermés, des imams ont été expulsés et nous continuons à suivre les individus radicalisés », a-t-il ajouté.

AFP et Le Quotidien