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France : les salaires des fonctionnaires revalorisés


La ministre de la Fonction publique, Annick Girardin, a annoncé cette revalorisation, qui représente "2,4 milliards d'euros d'effort pour le budget de la France". (photo AFP)

Le gouvernement a décidé jeudi de donner un coup de pouce aux salaires des fonctionnaires, à un an de la présidentielle, en relevant de 1,2% le point d’indice gelé depuis près de six ans, un « premier geste » jugé « insuffisant » par la plupart des syndicats.

La ministre de la Fonction publique, Annick Girardin, a annoncé cette revalorisation, qui représente « 2,4 milliards d’euros d’effort pour le budget de la France », dont 552 millions d’euros pour la fonction publique hospitalière et 648 millions d’euros pour la fonction publique territoriale, à l’issue d’une réunion de négociations avec les organisations syndicales.

Un « geste significatif », « juste » et « nécessaire », a déclaré la ministre. Les fonctionnaires, c’est « plus de 5,5 millions de Français au service de la communauté », « pas des privilégiés », a-t-elle ajouté en rappelant leur « participation solidaire au financement de l’assurance chômage » et leur effort de « sept milliards d’euros » au redressement des finances publiques.

Elle a regretté que la fonction publique « nourrisse beaucoup trop les fantasmes, les approximations et les idées reçues ».

La revalorisation annoncée interviendra en deux temps: + 0,6% au 1er juillet et + 0,6 % au 1er février 2017.

Pour des agents comptant 10 ans d’ancienneté, la revalorisation représentera un gain annuel de 221 euros bruts dans le cas d’une ambulancière (catégorie C), 282 euros pour un infirmier (catégorie B) et 311 euros pour un enseignant (catégorie A).

CGT, CFDT, FO, Unsa, FSU, Solidaires, CFTC, CGC, FA-FP, ont participé à la réunion, qui a duré près de quatre heures. Ils avaient jugé « inacceptable » une première proposition d’1% d’augmentation en novembre et mars 2017.

Pour Jean-Marc Canon de la CGT (1ère force syndicale), la proposition de 1,2% est une « mesure sérieuse mais pas suffisante ». Elle est également « tardive », a-t-il ajouté, en rappelant que les fonctionnaires avaient perdu en moyenne « 3.000 euros par an depuis 2010 » du fait de l’inflation, le gel depuis 2010 et l’augmentation des cotisations retraites.

La CGT appelle à « une semaine de mobilisation de la fonction publique du 21 au 25 mars », sans en préciser les modalités.

 

Le Quotidien / AFP