La facture des dégradations de radars automatiques, depuis le début du mouvement des gilets jaune,s mi-novembre est estimée à 360 millions d’euros, a indiqué vendredi la Sécurité routière.
Ce montant comprend 60 millions d’euros dépensés pour réparer les appareils incendiés, tagués ou bâchés – près de 1 000 ont été détruits avait indiqué en juillet le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner – et 300 millions d’euros de manque à gagner en contraventions.
« Au plus fort de la crise, 75% du parc a été endommagé », avait rappelé le ministre, précisant qu’ils sont remplacés par « des radars modernes, perfectionnés, capables de constater les feux non respectés mais aussi l’usage du téléphone au volant ».
Les tourelles pas épargnées
Plusieurs de ces radars nouvelle génération, dits radars-tourelles, ont été dégradés depuis le début de leur déploiement au printemps. « Sur la centaine d’appareils déjà installés, nous avons eu quelques dégradations. C’est malheureusement le lot de toute nouvelle expérimentation, ça génère une excitation malsaine et du vandalisme », a déploré David Julliard, adjoint au Délégué interministériel à la sécurité routière.
Juchés sur des mâts de quatre mètres, ces radars peuvent surveiller jusqu’à huit voies de circulation sur une distance de 200 m, selon son constructeur. La majorité d’entre eux seront des leurres, puisqu’en moyenne seule une cabine sur six sera active à terme. L’objectif du gouvernement est d’avoir un parc « d’un peu plus de 400 » radars-tourelles d’ici à la fin de l’année.
LQ/AFP
Ah, le fameux mankagagner! Avec des engins de cette sorte, on met Paris en bouteille.