Les journalistes qui couvrent la présidence de la République ont renouvelé mardi leur souhait de pouvoir garder leur salle de presse dans la cour de l’Élysée au nom de la « liberté d’informer », alors que des discussions pour les déplacer dans une annexe viennent de reprendre.
La fermeture de la salle de presse, envisagée par la présidence, « ne saurait être considérée autrement que comme un verrouillage de l’Élysée et une décision attentatoire à la liberté d’informer et de travailler des journalistes », déplore l’association de la presse présidentielle (APP) dans un communiqué. Depuis 40 ans, les médias ont accès à une salle de presse donnant sur la cour de l’Élysée à certaines occasions (Conseils des ministres, réceptions de dirigeants étrangers…). Les agences de presse y ont accès en permanence.
A son arrivée au pouvoir en mai 2017, Emmanuel Macron a souhaité le départ des journalistes de l’enceinte du Palais pour les installer dans une annexe située en face. L’actuelle salle de presse deviendrait une salle de réunion pour les conseillers de l’Élysée. Le projet avait déclenché un tollé au sein des rédactions et l’exécutif l’avait repoussé.
Relations tendues
La reprise de discussions sur ce projet intervient alors que les relations d’Emmanuel Macron avec la presse se sont de nouveau tendues ces derniers mois, le président lui ayant notamment reproché la publication de « bêtises » ou des « fadaises » sur l’affaire Benalla.
Après cette affaire, l’Élysée a annoncé une réorganisation du Palais. Le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux a regretté qu’il y ait « beaucoup de fantasmes pour une réorganisation », qui aurait pour objectif « d’accueillir plus de journalistes dans des conditions de travail optimales », s’est-il défendu dans une interview publiée lundi par le site Puremédias.
Les agences de presse soulignent encore que « l’actuelle salle de presse est un espace de travail indispensable pour tous les journalistes qui suivent l’actualité de la Présidence. Elle est aussi le signe d’un souci de transparence jamais démenti par les présidents successifs de la Ve République ».
LQ/AFP