L’affaire du directeur d’une école de Villefontaine, écroué pour viols sur plusieurs élèves après une première condamnation pour détention d’images pédopornographiques, a « libéré la parole », a déclaré la ministre de l’Éducation nationale, qui évoque quatre ou cinq autres cas examinés par ses services.
« Un certain nombre de cas nous sont signalés parce que l’affaire de Villefontaine a d’une certaine façon libéré la parole, ce qui est une bonne chose », a affirmé Najat Vallaud-Belkacem au micro d’Europe 1, répondant par l’affirmative au chiffre de « quatre ou cinq » avancé par le journaliste et sans donner de détails. « Nous ne traitons rien à la légère, nous vérifions avec le parquet », a-t-elle ajouté.
Mardi, le rectorat de Rennes a annoncé la suspension « immédiate » d’un professeur d’éducation physique et sportive, après avoir été informé par le procureur de la condamnation de cet homme en 2006 « pour détention de l’image d’un mineur présentant un caractère pornographique ». L’Éducation nationale a été avertie, dans ce cas-là, par une fédération de parents d’élèves, a précisé la ministre.
« L’affaire de Villefontaine malheureusement n’est pas un cas isolé », comme le prouve l’affaire de Rennes, a encore dit Najat Vallaud-Belkacem, sur RTL cette fois. « La non-transmission par la justice des condamnations à l’Éducation nationale est plus fréquente que nous le pensions. C’est un vrai problème que nous devons prendre à bras-le-corps. »
Elle a fait savoir qu’elle réunirait, avec sa collègue de la Justice Christiane Taubira, les procureurs généraux et les recteurs « pour y travailler ensemble ». Or dans l’affaire de Villefontaine (Isère), comme dans celle de Rennes, cette transmission d’informations n’a pas eu lieu. Les deux ministères mènent actuellement une double enquête administrative sur ces faits, dont les conclusions sont attendues le 30 avril.
AFP