L’homme soupçonné d’avoir commis, principalement dans le Nord, une quarantaine de viols et d’agressions sexuelles, était entendu lundi par la juge d’instruction à Valenciennes, a-t-on appris de source proche du dossier.
Interpellé fin février devant son domicile de Pont-sur-Sambre, Dino Scala, 57 ans, a été mis en examen et écroué dans le cadre d’une information judiciaire ouverte en 1996 portant sur 19 viols et agressions sexuelles. Lors de sa garde à vue, il avait évalué le nombre de ses victimes à une quarantaine, selon le procureur de la République de Valenciennes Jean-Philippe Vicentini.
Dino Scala, marié et père de trois enfants, est désormais identifié par la police comme « le violeur de la Sambre ». C’est dans la vallée industrieuse de cette rivière franco-belge qu’il aurait en effet commis les 19 viols et agressions sexuelles relevant de l’information judiciaire ouverte en 1996. Avec un mode opératoire récurrent : les femmes étaient attaquées de dos, au petit matin, par un homme ganté et au visage couvert. Agent d’entretien de profession à Jeumont, près de la frontière belge, il a été confondu par les enquêteurs de la police judiciaire de Lille à la suite d’une ultime agression le 5 février à Erquelinnes, commune jouxtant Jeumont, de l’autre côté de la frontière.
La PJ a depuis entrepris de recontacter toutes les victimes. La justice belge enquête pour sa part sur huit dossiers dans cette affaire, selon le procureur de Charleroi Vincent Fiasse : celui de l’agression du 5 février ayant conduit à l’arrestation, et sept autres rouverts portant sur des infractions potentiellement imputables à Scala, entre 2004-2009. Des comparaisons ADN devront le confirmer. Une réunion au palais de justice d’Avesnes-sur-Helpe entre magistrats et victimes doit avoir lieu jeudi en fin de journée.
Le Quotidien/AFP