Attendu depuis près de deux semaines, le remaniement du gouvernement français a été reporté lundi par la présidence, qui a dit vouloir donner la priorité au secours des victimes des inondations qui ont fait au moins 13 morts dans le sud du pays.
Le président Emmanuel Macron a souhaité que le gouvernement soit disponible auprès des sinistrés et se rendra sur place « dès que possible », de façon à ne pas gêner les secours, a précisé son entourage. Le Premier ministre Édouard Philippe était quant à lui attendu « dans l’après-midi » dans le département de l’Aude, frappé par des pluies torrentielles.
Au moins 13 personnes ont péri dans la nuit à la suite des violents orages qui ont provoqué des inondations spectaculaires dans la région de Carcassonne. Le bilan de la catastrophe, qui n’a cessé de s’alourdir et reste provisoire, a repoussé au plus tôt à mardi l’annonce du nouveau gouvernement, qui doit donner un nouveau souffle au quinquennat d’Emmanuel Macron après un été et une rentrée chaotiques.
Manque de poids lourds
Durant tout le week-end, le président et le Premier ministre ont poursuivi d’intenses consultations pour finaliser ce remaniement, provoqué par le départ fracassant du ministre de l’Intérieur Gérard Collomb le 2 octobre dernier. Le temps pris pour finaliser la nouvelle équipe, très inhabituel en France, continuait de concentrer les critiques de l’opposition. Celle-ci a notamment estimé qu’un « conflit » opposerait Emmanuel Macron et Édouard Philippe sur l’architecture du prochain gouvernement. L’exécutif, sans nier des « discussions », a balayé ces rumeurs de désaccord.
Les choses avancent « dans le calme », a insisté vendredi Emmanuel Macron, dont le tout jeune mouvement politique « La République en Marche » manque de poids lourds susceptibles de peser dans un gouvernement.
LQ/AFP