Le projet de barrage de Sivens (sud-ouest de la France), contesté par des défenseurs de l’environnement, a été réduit vendredi par les élus, et les opposants, qui occupaient le site depuis plusieurs mois, ont été expulsés, a constaté une journaliste.
Des anti-barrage,sur le site de Sivens. (Photo : AFP)
Le Conseil général du département du Tarn a revu à la baisse les dimensions de la retenue d’eau destinée à l’irrigation de terres agricoles, comme le préconisait la ministre de l’Ecologie, Ségolène Royal, tout en exigeant « l’expulsion sans délai » de la quarantaine d’occupants du terrain qualifié par ces derniers de « zone à défendre » (Zad). Cette expulsion a été exécutée par les gendarmes en début d’après-midi, alors qu’une partie des occupants avaient pris les devants et plié bagage. Après avoir cerné la trentaine d’occupants qui refusaient encore de partir, les gendarmes ont interpellé douze personnes, qui ont été placées en garde à vue.
Plus de quatre mois après la mort d’un étudiant tué par une grenade offensive de la police lors d’affrontements entre manifestants et forces de l’ordre le 26 octobre, la tension était à nouveau montée ces derniers jours sur le site de Sivens, cerné par des agriculteurs partisans du barrage, qui exigeaient l’évacuation des « zadistes ». Le ministre français de l’Intérieur Bernard Cazeneuve avait appelé jeudi à « l’apaisement et à la responsabilité de chacun » et ordonné l’interdiction des manifestations des partisans ou opposants au projet prévues vendredi à Albi, en raison d’un « climat de violences ». Le Premier ministre Manuel Valls était également intervenu pour affirmer que « l’ordre républicain » devait être respecté afin de « garantir un débat démocratique serein » concernant ce projet.
Mme Royal avait jugé surdimensionné le projet de retenue d’1,5 million de m3, et proposé deux solutions alternatives: une diminution de moitié de la retenue pour la porter à 750 000 m3 d’eau, ou création de quatre retenues plus petites.
AFP