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France : jugés pour le viol d’une ado, deux frères voulaient faire accuser des étrangers


Selon l'accusation, en octobre 2004, les deux hommes ont enlevé l'enfant alors qu'elle rentrait du collège, avant de l'emmener dans un bois et de la violer. (illustration AFP)

Deux frères, dont un a des croix gammées tatouées sur le corps, sont jugés depuis jeudi à Caen pour le viol d’une collégienne de 12 ans dont ils ont voulu faire accuser des étrangers.

L’audience s’est ouverte jeudi matin à huis clos devant les assises du Calvados, en présence de la victime. Le procès doit durer deux jours. Le frère aîné, un homme carré de taille moyenne aux cheveux ras âgé de 47 ans, comparaît pour viol et agression sexuelle. L’autre accusé, un homme grand et mince aux cheveux courts âgé de 36 ans, est poursuivi pour complicité. Selon l’accusation, en octobre 2004, les deux hommes ont enlevé l’enfant alors qu’elle rentrait du collège, avant de l’emmener dans un bois et de la violer.

Les deux hommes se sont appelés par des prénoms d’Afrique du Nord afin de se faire passer pour des étrangers, selon le parquet général de Caen. Le principal accusé a des croix gammées ainsi que d’autres signes nazis tatoués sur le corps, selon la même source. Aujourd’hui, le frère aîné « ne revendique rien à travers cet acte, sinon la honte profonde de l’avoir commis », a déclaré devant des journalistes, Me Olivier Pacheu, l’avocat du principal accusé. « C’est quelqu’un qui a été proche de groupuscules extrémistes plutôt d’extrême droite. C’est surtout quelqu’un qui était perdu et a cherché là une sorte de famille. » La volonté de se faire passer pour étranger pendant l’acte afin de « faire croire que les étrangers sont des gens qui font du mal » montre « qu’on est dans un comportement pas très rationnel », a aussi précisé l’avocat.

L’affaire avait été classée en 2007 avant que l’instruction ne soit rouverte en 2014, lorsque les deux accusés ont été arrêtés puis condamnés à Rennes pour une tentative de vol. L’ADN alors prélevé du frère aîné correspondait à celle retrouvée lors du viol de 2004. Les deux hommes encourent 20 ans de prison.

Le Quotidien/AFP