Jean-Marie Le Pen, qu’une violente querelle a opposé à sa fille et successeur à la tête du FN Marine Le Pen, a annoncé lundi qu’il jetait l’éponge aux régionales en Paca, plaidant pour que sa petite-fille Marion prenne sa place.
Comme il l’avait laissé entendre vendredi, le co-fondateur du parti d’extrême droite, âgé de 86 ans et qui était menacé d’être privé de l’investiture FN, renonce. Au Figaro Magazine qui lui demande s’il postulera, celui qui est conseiller régional sortant en Provence-Alpes-Côte d’Azur, répond : « Non, bien que je pense que j’étais le meilleur candidat pour le Front national ».
« Si je dois sacrifier à l’avenir du mouvement, je ne serai pas celui qui lui causerait le dommage », ajoute l’eurodéputé, à l’issue d’une semaine d’âpres disputes avec la direction du Front national, suscitées par des déclarations litigieuses à Rivarol.
Qui pour le remplacer à la tête de la liste régionale, en décembre ? Le président d’honneur du mouvement ne voit pas « beaucoup de choix », mais en discerne un « excellent » : celui de sa petite-fille Marion Maréchal-Le Pen, députée du Vaucluse. « Si elle accepte, je pense qu’elle serait une tête de liste très performante. Certainement, la meilleure, je ne vais pas dire après moi, mais quand même ».
Marine Le Pen, la présidente du FN, avait jugé qu’il serait « sage » de la part de son père de se retirer, tout en engageant contre lui une procédure disciplinaire après ses propos à l’hebdomadaire d’extrême droite, dans lequel il défend notamment Pétain.
AFP