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France : il cache le cadavre d’un disparu dans la cour de sa pizzeria


(Illustration : AFP)

Cédric Belgueul avait disparu depuis le 1er mars. Son corps a été retrouvé enterré sous un massif floral, dans la cour d’une pizzeria de Seine-Maritime.

Le procureur de la République de Dieppe Yves Duppas a requis jeudi la mise en examen pour homicide volontaire et le placement en détention d’un gérant d’une pizzeria du Tréport (Seine-Maritime), soupçonné du meurtre d’un homme dont le corps a été retrouvé enterré dans sa cour. La disparition de Cédric Belgueul, 37 ans, avait été signalée par un proche le 13 mars dernier. Il est ressorti de l’enquête de la gendarmerie que l’homme n’avait donné aucun signe de vie depuis le 1er mars.

«Il n’y avait pas manifestement d’intention suicidaire ni de motif à s’éloigner de la ville du Tréport», a expliqué le procureur qui a ouvert le 19 juin une information judiciaire pour disparition inquiétante.

Enterré sous un massif floral

Finalement c’est le gérant de 28 ans d’une pizzeria du Tréport, le dernier endroit fréquenté par le disparu, qui s’est présenté de lui-même mardi en fin d’après-midi au commissariat de Dieppe «en s’accusant du crime commis sur Cédric Belgueul dans sa pizzeria le 1er mars 2017», a relaté Yves Duppas. «Il a donné un certain nombre d’indications qui nous ont permis de retrouver le corps enterré sous un massif floral qui se trouve dans la cour arrière de l’établissement, hier en fin de matinée», a ajouté le procureur.

Lors de sa garde à vue le gérant a décrit «une scène d’extrême violence au cours de laquelle il a porté plusieurs coups à la tête de la victime, des coups de poing, de pied, et à l’aide d’une batte de baseball».

Un différend sur un match de football ?

Puis «il a déclaré lui avoir donné la mort, dans un premier temps en utilisant un couteau pour l’égorger puis en l’asphyxiant avec les mains», a expliqué Yves Duppas. Le mobile de ce meurtre reste incertain, le mis en cause évoquant un différend qui portait sur un match de football, ou encore le refus du gérant de lui offrir une bière.

Les deux hommes se connaissaient mais n’avaient pas eu d’altercation auparavant. Le gérant a été déjà condamné en 2016 pour des faits de violences aggravées, et avait écopé d’une courte peine d’emprisonnement.

Le Quotidien/AFP