L’équipe de France s’offre, ce samedi à Metz, une ultime sortie amicale face à l’Écosse. Pour régler les derniers détails et faire oublier le lourd climat qui l’accompagne depuis quelques jours.
C’est le dernier test. Dans moins d’une semaine, les Bleus entreront véritablement en campagne, européenne, face à la Roumanie sur la pelouse du Stade de France. Ce samedi soir, à Metz, il sera encore temps pour les hommes de Didier Deschamps de peaufiner les derniers réglages. Une nécessité au regard de l’hécatombe qui a frappé le groupe tricolore.
Et ce, même si le sélectionneur a pris le soin de préciser, ce vendredi, que « l’équipe qui débutera face aux Écossais ne sera pas forcément celle qui sera alignée au coup d’envoi » du premier match de l’Euro. « Mais, prévient Patrice Evra, vous allez déjà avoir un aperçu de notre détermination. Je peux vous assurer qu’on est déjà en mode compétition. »
A l’entraînement sous une pluie battante à Metz à la veille de #FRAECO #FiersdetreBleus pic.twitter.com/BbO91uhd46
— Equipe de France (@equipedefrance) 3 juin 2016
Et au diable les grains de sable qui ont perturbé les ultimes révisions de la machine bleue ! Forfaits en cascade, polémique sur fond de racisme… Une crise, quelle crise ? « Vouloir à tout prix se focaliser sur ces éléments extérieurs, c’est se tromper complétement de sujet , poursuit le défenseur de la Juventus Turin. Ce sont des mensonges. Nous, on est tourné vers le terrain, c’est tout. Les blessés ? Je suis triste pour eux évidemment. Mais ils ne sont pas là ! On s’adapte, le coach s’adapte et ceux qui sont aujourd’hui présents feront le boulot. Notre force, c’est le groupe. Le mot d’ordre est simple : on doit tous avoir le sens du sacrifice pour mener cette équipe le plus loin possible. Je ne suis pas là pour vendre du rêve aux Français. Ce sera difficile, mais l’objectif c’est que tout un pays soit fier de nous. »
« On n’est pas là pour faire de la figuration, explique, de son côté, Didier Deschamps. De ce groupe, se dégage beaucoup de confiance et d’ambition. Je ne veux pas faire passer de message particulier car beaucoup d’équipes ont comme objectif de remporter cet Euro. Pour ce qui nous concerne, restons concentrés sur nos trois premiers rendez-vous et nous verrons bien ensuite ce qui se passe… » Avant cela, les Bleus passent donc par la Lorraine avec leurs gros sabots.
Les #bleus dans Metz avant #FRAECO #FiersdetreBleus pic.twitter.com/Og84aH6xF5
— Equipe de France (@equipedefrance) 4 juin 2016
Avec, surtout, le désir d’inscrire un quatrième succès d’affilée depuis la défaite en Angleterre (2-0), concédée dans un contexte particulier après les attentats du 13 novembre. La conclusion de deux années de matches comptant – presque – pour du beurre.
«Une compétition qu’attend tout un pays »
« Durant cette période, on a alterné de bonnes choses et d’autres un peu moins satisfaisantes, détaille le patron des Bleus. Maintenant, ce qui compte c’est d’être prêt pour une compétition qu’attend tout un pays. »
En attendant, c’est le public messin que les hommes de Didier Deschamps, totalement « en immersion » – et donc hermétique aux polémiques qui ont empoisonné le quotidien autrichien de ces derniers jours ? –, vont devoir convaincre face à une équipe écossaise que Patrice Evra devine « difficile à jouer ». « C’est un très bon test pour nous », assure le défenseur tricolore. Qu’il est recommandé de réussir. A quelques heures de prendre le chemin de l’Euro, même s’il n’était pas rédhibitoire, le coup de la panne serait assez mal venu…
Jean-Sébastien Gallois (Le Républicain Lorrain)