La Haute autorité pour la transparence de la vie publique française, qui a publié vendredi les déclarations de patrimoine des membres du gouvernement, a révélé que plusieurs ministres étaient millionnaires, dont Muriel Pénicaud, Nicolas Hulot et Françoise Nyssen.
Selon les documents mis en ligne, la ministre du Travail Muriel Pénicaud, qui l’été dernier avait été critiquée pour une plus-value réalisée sur des actions Danone du temps où elle était DRH du groupe, a un patrimoine de plus de 7,5 millions d’euros, et le ministre de la Transition écologique de plus de 7,2 millions.
Elle est notamment propriétaire d’une maison dans les Hauts-de-Seine d’une valeur estimée à 1,3 million d’euros, et d’une maison dans la Somme valant 340 000 euros. Le total de ses contrats d’assurance vie, instruments financiers, comptes courants et produits d’épargne atteint quelque 5,9 millions d’euros.
La HATVP avait déjà révélé en juillet que la ministre perçu au total 4,74 millions d’euros net de 2012 à 2014, alors qu’elle était directrice des ressources humaines chez Danone.
Nicolas Hulot a déclaré une maison de plus de 300 mètres carrés en Corse estimée à plus d’un million d’euros, ainsi que plusieurs autres biens immobiliers en Côte d’Armor et en Savoie dont il est copropriétaire, d’une valeur totale de 1,9 million.
A cela s’ajoute sa société Eole, qui encaisse ses droits d’auteurs et les royalties des produits dérivés Ushuaïa et dont la valeur est estimée à 3,1 millions d’euros, tandis que le total de ses contrats d’assurance vie, instruments financiers, comptes courants et produits d’épargne atteint environ 1,17 million d’euros.
Françoise Nyssen, ministre de la Culture et ancienne patronne des éditions Actes Sud, déclare pour plus de 600 000 euros de biens immobiliers, et 4 millions d’euros pour sa société arlésienne.
La plupart des autres ministres sont moins prospères. Le Premier ministre Édouard Philippe a déclaré un appartement parisien dont il est copropriétaire (à 50%) évalué à 1,25 million d’euros, et un appartement en Seine-Maritime dont il est également copropriétaire (à 20%) d’une valeur de 400 000 euros. Le total de ses contrats d’assurance vie, instruments financiers, comptes courants et comptes épargne atteint environ 56 000 euros, et il doit également rembourser un emprunt immobilier de quelque 336 000 euros.
Le ministre de l’Économie Bruno Le Maire affiche pour sa part des parts d’une société civile évaluées à 1,5 million d’euros et quelque 168 000 euros de placements financiers.
Le Quotidien/AFP