En marge de la conférence sur l’intelligence artificielle (IA) de Paris, plusieurs grands groupes internationaux ont réalisé une série d’annonces, notamment en termes de développement de centres de recherches en France.
•Le conglomérat sud-coréen Samsung a annoncé faire de Paris, ou du plateau de Saclay au sud-ouest de la capitale, son troisième plus important centre de recherche consacré à l’IA au monde, après la Corée du Sud et les Etats-Unis. Le Sud-coréen a pour objectif une cinquantaine de chercheurs d’ici à la fin 2018 et plus d’une centaine à terme. Le centre sera dirigé par Luc Julia, l’inventeur de l’assistant vocal d’Apple, Siri, et depuis passé chez le concurrent sud-coréen. Jusqu’ici, le groupe sud-coréen ne disposait en France que d’un petit centre de recherche d’une quinzaine de personnes.
•Le groupe japonais Fujitsu a lui aussi décidé d’implanter en France son centre européen de recherche en IA, en agrandissant son petit centre actuel et en relocalisant dans l’Hexagone ses chercheurs installés ailleurs en Europe, a indiqué l’Elysée. Le groupe a précisé de son côté qu’aucune relocalisation de poste n’était prévue mais que le centre français allait progressivement grossir pour devenir le principal du continent. Il travaillera en partenariat avec le centre de l’Inria (Institut national de recherche en informatique et en automatique) de Saclay. Le groupe n’a cependant pas précisé le nombre de chercheurs concernés.
•Microsoft a annoncé vouloir investir 30 millions de dollars sur trois ans en France, dans la formation d’une part, via l’école IA Microsoft, ouverte début mars, et ses partenariats avec l’école Simplon, avec un objectif de 400 000 personnes sensibilisées ou formées dans les trois prochaines années en France. Côté entreprise, le groupe américain annonce la création d’un collectif d’entreprises afin d’aborder les «enjeux éthiques et sociétaux de l’IA» et «de soutenir des projets innovants» dans divers domaines tels que la santé, le transport, l’environnement ou encore l’accessibilité.
•Google de son côté a annoncé s’être associé à l’Ecole polytechnique pour la création d’une «chaire internationale d’enseignement et de recherche» consacrée à l’intelligence artificielle et à l’informatique visuelle, qui concerne la simulation de modèles informatiques complexes via la modélisation en trois dimensions. Les enseignements, qui débuteront à la rentrée prochaine, seront proposés à l’Ecole polytechnique en association avec l’Inria, l’ENSTA ParisTech et Télécom ParisTech. Le groupe américain ouvrira également des postes de recherches pour des doctorants faisant le choix de l’alternance via le dispositif Cifre.
•Filiale d’Alphabet, l’entreprise britannique DeepMind, connue pour avoir développé le programme d’IA AlphaGo qui a battu le champion du monde de jeu de go en mai dernier, a annoncé l’ouverture d’un laboratoire parisien, premier en Europe continentale, sans préciser cependant le nombre de chercheurs qui l’intégreront. Le laboratoire compte travailler avec les organismes publics de recherches, le CNRS, les grandes écoles et l’Inria.
AFP.