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France-Croatie : La liesse ou les larmes?


Vingt ans après "DD" et Zinédine Zidane, place à la nouvelle génération d'étoiles françaises. (Photo : AFP)

C’est l’heure, vingt ans après le sacre de 1998: l’équipe de France dispute la finale de la Coupe du monde contre la Croatie à 17h à Moscou, pour tenter d’accrocher une deuxième étoile sur son maillot Bleu.

Tout un symbole pour le sélectionneur Didier Deschamps, capitaine en 1998, au centre de la photo pour soulever la Coupe.

Vingt ans après « DD » et Zinédine Zidane, place à la génération Kylian Mbappé, au culot insolent, à 19 ans et demi ? « Ce serait formidable qu’ils gagnent, il y aurait une passation de pouvoir. C’est à cette nouvelle génération d’écrire sa propre histoire. A eux de rendre la France très fière », lance le champion du monde 98 Robert Pires.

Les Bleus vont d’abord devoir rivaliser avec les Croates et leurs redoutables milieux de terrain Luka Modric et Ivan Rakitic, joueurs majeurs du Real Madrid et du FC Barcelone.

En se hissant jusqu’en finale, malgré une série de prolongations, « cette équipe (croate) a démontré des valeurs, des ressources physiques et mentales incroyables », souligne le capitaine français Hugo Lloris.

Luka Modric (à gauche),  Sime Vrsaljko et Ivan Rakitic (à droite), durant leur victoire contre l'Angleterre.

Luka Modric (à gauche), Sime Vrsaljko et Ivan Rakitic (à droite), durant leur victoire contre l’Angleterre.

« L’aborder différemment »

Les tauliers des Bleus l’assurent: ils ont retenu la leçon de la finale perdue contre le Portugal à l’Euro-2016 (1-0, après prolongation).

« Les larmes ont séché mais c’est encore dans un petit coin de la tête et tant mieux. On sait ce que c’est qu’une finale. On va l’aborder différemment », insiste Blaise Matuidi.

Pas d’euphorie donc et un sélectionneur qui fixe le mot d’ordre: « sérénité, confiance et concentration. Il faut un bon dosage des trois pour préparer au mieux ce match », dixit Deschamps.

Le technicien de 49 ans peut devenir le troisième homme de l’histoire du foot à remporter la Coupe du monde comme joueur, puis comme sélectionneur, après le Brésilien Mario Zagallo et l’Allemand Franz Beckenbauer.

Avec des méthodes proches de celles d’Aimé Jacquet, en 98: la robustesse défensive et un collectif prêt à tous les sacrifices.

« On est dans la même physionomie de jeu, on ne pratique pas un beau football, mais à l’arrivée on gagne, comme en 1998 », estime Robert Pires.

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Didier Deschamps, capitaine en 1998 lorsqu’il souleva la coupe du monde, renouvellera-t-il l’exploit ce soir?

L’équipe de France va disputer la troisième finale de son histoire, après le sacre de 1998 et la désillusion de 2006.

Les supporters sont prêts à fêter la victoire toute la nuit. Dès la demi-finale contre la Belgique (1-0), les Champs-Elysées étaient envahis. C’est dire l’immense attente autour des joueurs de l’équipe de France.

« Je veux l’étoile »

Au milieu de terrain, la France mise sur son porte-bonheur, l’infatigable N’Golo Kanté, qui fait l’unanimité par son humilité et son activité sur le terrain.

Les cadres ont aussi répondu présent. Hugo Lloris est un des meilleurs gardiens du tournoi, même si son vis-à-vis croate Danijel Subasic aura du répondant. Le défenseur Raphaël Varane est impérial, Pogba se met au service du collectif, comme Antoine Griezmann, moins étincelant qu’à l’Euro, mais décisif à plusieurs reprises.

« Je veux l’étoile et, si j’ai l’étoile, je m’en fous du (style) de jeu », assume Griezmann. La défense, dans notre style de jeu, avec les joueurs qu’on a, c’est le plus important ».

Devant, le monde du foot observe aussi l’incroyable précocité de Mbappé, auteur d’un doublé en 8e de finale contre l’Argentine (4-3).

A 19 ans et demi, peut-il briller en finale et s’affirmer déjà comme un candidat au Ballon d’Or ?

On n’en est pas encore là. Il y a d’abord cette grande finale contre la Croatie, qui atteint pour la première fois de son histoire ce stade de la compétition.

En 98, les hommes de Jacquet avaient gagné contre les Croates en demie, avec un improbable doublé de Lilian Thuram (2-1). Mais c’est une autre histoire, les Bleus de 2018 ont la leur à écrire.

Le Quotidien / AFP