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France : 349 victimes potentielles du chirurgien pédophile


L'avocate des parties civiles et les grands-parents d'une victime, vendredi lors de la conférence de presse de la procureure. (photo AFP)

Le nombre de victimes potentielles du chirurgien pédophile Joël Le Scouarnec, suspecté de viols et agressions sexuelles sur des patients mineurs durant près de 30 ans de carrière, s’élève désormais à 349, a annoncé vendredi Laureline Peyrefitte, procureure de Lorient, lors d’une conférence de presse.

« Parmi ces faits, certains sont prescrits », a déclaré la procureure de Lorient, où ce dossier qualifié de « hors normes » est instruit, précisant que « 229 personnes ont été entendues dont 197 ont déposé plainte ». « Il s’agit d’une procédure hors norme tant par la manière dont les faits ont été révélés à la justice que par le nombre personnes concernées », a souligné la magistrate.

Le dernier chiffre du nombre de victimes potentielles s’élevait à 250. La procureur de la République a également indiqué que les investigations, menées par la Section de recherches de Poitiers, étaient particulièrement difficiles en raison du nombre de données et par « la litanie souvent insoutenable des écrits ». « Après analyse de divers supports informatiques saisis, ce sont près de 300 000 fichiers photographiques, 650 fichiers vidéos, et un nombre considérable d’écrits, répertoriés dans différents fichiers classés par ordre chronologique qui ont été retrouvés et qui dont dû faire l’objet d’une analyse approfondie », a dit Laureline Peyrefitte. La procureure s’exprimait lors d’une conférence de presse qui a suivi une réunion d’information d’environ 110 personnes, victimes potentielles et proches, près de Lorient. Joël

Le Scouarnec, 68 ans, est incarcéré depuis sa mise en examen il y a deux ans et devra répondre du 13 au 17 mars devant la cour d’assises de la Charente-Maritime, à Saintes, d’accusations de viols et d’agressions sexuelles sur quatre victimes, mineures à l’époque des faits. Ces faits, qu’il reconnaît partiellement, remontent aux années 1989 à 2017. Durant cette période, le chirurgien a travaillé en Touraine, à Loches (Indre-et-Loire), en Bretagne, à Vannes et Lorient (Morbihan) et en Charente-Maritime, à l’hôpital de Jonzac, lieu de son dernier domicile. Mais les enquêteurs ont découvert en 2017 à son domicile de mystérieux carnets comprenant des noms d’enfants.

LQ/AFP