Marine Le Pen a tweeté mercredi des photos d’exactions commises par Daech, dont une d’un homme décapité, pour s’en prendre à Jean-Jacques Bourdin, le journaliste de BFMTV-RMC qui a selon elle « fait un parallèle » entre le groupe jihadiste et le FN.
« Le parallèle fait ce matin par Jean-Jacques Bourdin entre Daech et le FN est un dérapage inacceptable. Il doit retirer ses propos immondes », a d’abord tweeté Marine Le Pen.
Le parallèle fait ce matin par @JJBourdin_RMC entre #Daech et le #FN est un dérapage inacceptable. Il doit retirer ses propos immondes ! MLP
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) 16 Décembre 2015
La présidente du FN a ensuite posté trois photos successives mentionnant l’animateur de BFMTV-RMC, accompagnée du texte « Daech c’est ça ! » : un homme vêtu d’une combinaison orange sous les chenilles d’un car, un autre homme vêtu de la même manière enflammé dans une cage, ainsi que le corps d’un homme décapité avec la tête posée sur la poitrine.
Le Premier ministre Manuel Valls a aussitôt qualifié Marine Le Pen d' »incendiaire du débat public ». « Monstrueuses photos. Mme Le Pen : incendiaire du débat public, faute politique et morale, non-respect des victimes… », a écrit le Premier ministre, lui aussi sur Twitter.
Monstrueuses photos. Mme Le Pen : incendiaire du débat public, faute politique et morale, non-respect des victimes… #FNhorsjeu — Manuel Valls (@manuelvalls) 16 Décembre 2015
Mercredi dans son émission, Jean-Jacques Bourdin, qui interviewait Gilles Kepel -spécialiste du monde arabe-, avait dit : « Je vais revenir sur les liens entre Daech et le FN, enfin les liens… pas les liens directs entre Daech et le FN, mais ce repli identitaire qui finalement est une communauté d’esprit, parce que l’idée pour Daech c’est de pousser la société française au repli identitaire ? »
Jean-Jacques Bourdin a ensuite répondu aux accusations de Marine Le Pen, toujours en présence de Gilles Kepel. « Je ne vais absolument pas retirer mes propos, explique alors le journaliste. Parce que nous n’avons absolument pas fait le parallèle entre Daech et le FN, mais nous avons parlé de repli identitaire à la fois chez beaucoup d’électeurs du Front national et du côté du jihadisme français. »