La présidente du Front national, Marine Le Pen, a qualifié mercredi l’assignation en justice du parti par Jean-Marie Le Pen, qui en conteste sa suspension, d’«opération de sabotage médiatique».
«C’est une opération médiatique. Jean-Marie Le Pen est dans une opération de sabotage médiatique et politique», a accusé sa fille, lors d’une conférence de presse au siège du parti à Nanterre consacrée au déplacement qu’elle a effectué la semaine précédente en Égypte.
«A cette action en justice, nous allons opposer nos arguments devant la justice. Il n’y a rien d’étonnant à cette action. Jean-Marie Le Pen avait indiqué qu’il combattrait par tous les moyens. Il faut être naïf pour croire que cette bataille est juridique», a-t-elle aussi estimé.
«Pour moi, cette affaire est derrière nous. Des procédures sont engagées, le bureau politique va fixer (NDLR: le 12 juin) l’ordre du jour de cette Assemblée générale extraordinaire», a-t-elle rappelé, indiquant «ne plus avoir de relation» avec son père.
Est-ce que la question de la suppression de la fonction de président d’honneur des statuts du FN sera posée à part, comme le souhaite son père ? «Ce n’est pas envisageable». Et faire cela n’aurait aucun intérêt d’après elle : «Il n’y a pas un militant du FN qui n’est pas au courant des débats» et de l’enjeu du vote.
Jean-Marie Le Pen a franchi mardi un nouveau pas dans la crise l’opposant à sa fille Marine en contestant en justice sa suspension du Front national, qu’il a cofondé en 1972. Mercredi, sur Europe 1, il a dit être «en guerre contre Florian Philippot», le vice-président du FN, mais «pas en guerre contre le Front national».