L’un des deux hommes interpellés jeudi à Strasbourg après l’enfarinage de François Fillon a été fiché S après « des voyages dans des pays sensibles », mais des vérifications n’avaient montré aucun signe de radicalisation, a-t-on appris vendredi de source policière.
« Il était fiché S pour s’être rendu dans des pays sensibles et notamment l’Afganistan », a précisé cette source. « Sa fiche n’est plus active. » Il n’y avait pas de raison qu’il fasse l’objet d’une surveillance puisque, après vérifications, il ne montrait pas de signe de radicalisation ou de lien avec le terrorisme, a-t-elle expliqué.
La fiche S (sûreté de l’État) est un outil de police servant notamment à repérer un individu lorsqu’il tente de passer les frontières. La fiche S est une balise et non un indice ou une preuve de culpabilité. Faire l’objet d’une fiche S ne signifie pas être surveillé en permanence, ou même occasionnellement. Ce fichier ne vise pas que des islamistes radicaux ou des individus pouvant avoir un lien avec la mouvance terroriste, mais aussi des hooligans, des membres de groupes d’utra-gauche ou d’extrême droite…
Alors que François Fillon s’avançait jeudi sous l’œil des caméras vers la tribune pour prononcer un discours, un jeune homme a vidé sur le candidat un paquet rempli de farine. Il s’est ensuite fait plaquer au sol par les services de sécurité, et le t-shirt « Les étudiants avec Fillon » qu’il portait pour se faire passer pour un militant a été déchiré. Juste avant l’enfarinage, on a entendu les mots « lobbyiste, escroc », sans savoir qui les a prononcés. Deux personnes avaient ensuite été interpellées, selon une source proche du dossier.
Le Quotidien/AFP