L’intersyndicale de Fessenheim, opposée à la fermeture de la centrale nucléaire alsacienne a refusé samedi de rencontrer « un énième conseiller » de François Hollande en marge de sa visite à Colmar.
« L’intersyndicale n’a pas donné suite aujourd’hui (samedi) à une réunion avec un énième conseiller qui de toute manière n’a rien à lui dire. Le message de l’intersyndicale est simple, sans ambiguïté, c’est NON A LA FERMETURE DE FESSENHEIM », a-t-elle fait savoir dans un communiqué.
« Ce n’est pas à un conseiller que l’intersyndicale veut porter ce message, c’est à François Hollande lui-même (…) Il est plus facile pour lui d’inaugurer un musée et plus facile de décorer Gilbert Meyer (le maire de Colmar, NDLR) au milieu d’une assistance bien choisie que de faire face à des salariés qui perdent leur emploi », écrit l’intersyndicale.
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Ce refus intervient alors qu’EDF a présenté jeudi une réduction de 5% de ses effectifs en France sur trois ans. Sur un effectif annoncé de 67 000 salariés en France, cela reviendrait à une réduction de 3 350 postes. Les syndicats font part, eux, de « jusqu’à 4 200 postes » supprimés.
Le président français avait reconnu pour la première fois dans un entretien publié en septembre que Fessenheim ne fermerait pas en 2016, confirmant l’abandon de sa promesse de 2012. Dans une lettre ultérieure, la ministre de l’Écologie Ségolène Royal avait cependant demandé à EDF d’entamer la procédure de fermeture de Fessenheim d’ici « la fin juin 2016 ».
AFP