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FC Metz : Vincent Thill marque son territoire


Qui est le patron sur les coups francs du FC Metz? Vincent Thill a la réponse.

Le petit prodige luxembourgeois se rapproche-t-il à grands pas d’une place dans les 18 du FC Metz le 13 août?

Vincent Thill arrive encore à épater son sélectionneur. Venu le voir à Amnéville face au Red Star vendredi soir, Luc Holtz s’est ému de ce que son petit protégé continue de montrer, bout de match après bout de match. «Il a toujours un temps d’avance. Même là, il voit tout avant tout le monde et sa première touche de balle est toujours parfaite.»

Sur ce point précis, il n’était même pas possible, vendredi soir, de lancer Philippe Hinschberger qui a coupé avant même la moindre question le concernant : «Thill, Selimovic… c’est encore très jeune.» Entre les lignes, c’est «circulez, il n’y a rien à voir».

Pourtant, autant Vahid Selimovic a le temps, dans l’axe défensif, de s’imposer, autant Vincent Thill a encore profité du Red Star pour montrer de belles choses. Entré en jeu à la 62 e minute derrière l’attaquant, en lieu et place de Yann Jouffre, Thill aura joué juste, net et sans fuir ses responsabilités, acceptant même de dézoner un peu (il est souvent redescendu bas) pour toucher plus de ballons dans une fin de rencontre compliquée.

Il voulait SON coup franc

Il a aussi visiblement une envie intacte de montrer, comme il l’a déjà fait avec la sélection de manière un peu désordonnée (son jeune âge explique en grande partie cela), qu’il n’a pas peur du contact, sortant quelques tacles qui en disent long sur le fait qu’il n’est pas non plus, malgré son gabarit, un simple premier prix de beauté.

Deux tacles, donc, à son actif : un qui lui vaut un jaune mais qui aurait pu envoyer Diallo au but, un autre qui permet d’hériter d’un coup franc bien placé… qui a donné lieu à une scène assez surréaliste. Thill, qui avait déjà postulé quelques minutes plus tôt pour frapper un coup franc excentré, s’est emparé du ballon que lui a réclamé Florent Mollet, 24 ans et trois saisons de Ligue 2 derrière lui avec Dijon. Thill l’a écarté, plaçant le ballon derrière son dos pour faire comprendre qu’il entendait bien tirer celui-ci, véritable balle d’égalisation.

Mollet le lui a arraché mais a fini par laisser son cadet prendre ses responsabilités, pour une tentative filant au ras du poteau. Une scène qui n’a pas manqué de faire réagir son coach, Philippe Hinschberger : « Cela prouve qu’il a du caractère. » Mais? «Mais c’est mieux de ne pas le faire.»

Au-delà de ce micro-événement, Thill continue, lentement, de marquer son territoire. Si tout le monde le regarde et le vend encore comme un gamin qui n’a qu’un souci, celui d’apprendre et de grandir (aux sens propre et figuré), il se pourrait bien qu’il faille rapidement compter avec lui. Au moins pour une place sur le banc de touche d’une rencontre de Ligue 1…

Julien Mollereau