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[Fc Metz] Vahid Selimovic : « J’espère que ma carrière sera longue »


Selimovic, progresser, mais jouer aussi si possible. (Photo : DR)

Vahid Selimovic est passé à 8 ans de Bettange-sur-Mess à Metz tout court. Onze ans plus tard, le défenseur central a son contrat pro en poche. Une histoire de sacrifices et de récompense.

Ce premier contrat, c’était un soulagement?

Vahid Selimovic : On peut dire ça. Parce que j’ai énormément travaillé pour. Je suis arrivé à l’âge de 8 ans au FC Metz, à la suite d’une détection au Luxembourg. J’étais tellement petit que je ne me rappelle même plus où cela s’était passé. C’était il y a onze ans déjà. Ma famille a fait beaucoup d’efforts. Ma mère m’a amené trois fois par semaine à l’entraînement (NDLR : sans compter les matches). C’était dur, mais j’étais déterminé. Je savais déjà ce que je voulais.

Vous n’étiez pas le seul à le savoir : cette saison est exceptionnelle, au sens où jamais le FC Metz n’avait signé autant de contrats pros à ses jeunes. Entre Larrière, Hein, Seydi, Thill et vous, cinq joueurs débarquent dans le groupe pro.

Ça prouve que notre centre de formation tourne bien. Et on donne tout pour jouer dès cette saison.

Cela risque-t-il d’être plus dur pour vous, en tant que défenseur central?

Oui, parce que c’est un poste à responsabilités. Mais je m’y suis préparé. Moi, je suis là pour apprendre au contact de gars qui ont beaucoup plus d’expérience. Ils me donnent des conseils, j’écoute. On communique quoi.

Chris Philipps vous aide-t-il un petit peu plus que les autres?

Ce n’est pas forcément de lui que je suis le plus proche (il sourit) mais oui, il m’aide et, des fois, il nous arrive de nous passer les consignes en luxembourgeois.

Votre père* disait récemment : « Un premier contrat pro, c’est comme avoir le bac. Maintenant Vahid se retrouve sur le marché du travail mais cela ne veut pas dire qu’il en a un! »

(Il sourit) Oui, il m’a dit la même chose à moi. Et il a raison. Je vais apprendre tout au long de ma carrière et j’espère qu’elle sera longue. Mais là, cette saison, c’est le but principal : apprendre.

Mais est-ce que vous vous imaginez galérer à certains moments comme Chris Philipps a pu le faire il y a quelques années, s’accrochant pour se faire une place?

Est-ce que ce sera dur? Je ne sais pas. Mais là, quand je le vois, il est bien. En tout cas, il est dans le groupe. Et moi aussi je suis là.

Qu’est-ce qui vous excite le plus dans cette saison de Ligue 1 qui débute dans deux semaines?

Je sais que tous les matches sont importants mais, forcément, quand on est d’ici, de Metz, on regarde immédiatement la date du derby.

Malgré Paris, Lyon, Marseille…?

Oui. Nancy.

Ça ressemblerait à quoi une saison réussie, pour vous?

Progresser. Et pour ça, ce serait mieux que je continue à m’entraîner avec l’équipe pro.

Vous imaginez-vous une rencontre avec les trois Luxembourgeois sur le terrain?

Pourquoi pas? En tout cas, on donnera tout pour que ça arrive.

Ça peut motiver les fans grand-ducaux à revenir?

Peut-être. Mais quand je rentre, on ne m’en parle pas trop.

* Nedzib Selimovic, ancien coach de Kayl/Tétange, Strassen, Mühlenbach, Hesperange…