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Fc Metz : quand Serin explique sa stratégie


Bernard Serin nie changer de politique sportive. (Photo : RL)

Le président revient sur son choix de changer d’entraîneur. Il écarte la thèse d’un virage politique et renouvelle sa confiance en son directeur sportif.

Il y avait, semble-t-il, un malentendu derrière le tournant opéré par le FC Metz cet hiver. Son président a tenté de le dissiper ce mardi. «Ce n’est pas un virage», insiste Bernard Serin, alors que les faits prêtent à confusion. Le coach belge, José Riga, par exemple, a été remplacé par un entraîneur étiqueté grenat et L2 (Philippe Hinscheberger). Matthieu Udol, un enfant du centre de formation, est revenu au bercail. Christian Bekamenga, un attaquant familier de ce championnat, est arrivé lui aussi. Sans parler de ce recrutement d’été détricoté aux entournures, puisque Baldé, Özmen et Mayuka ont déjà mis les voiles, après une demi-saison…

De l’extérieur, ces opérations ressemblaient furieusement à un changement de politique. Comme un retour aux racines et une certaine normalisation d’un recrutement très (trop?) internationalisé. «Pas du tout, explique Bernard Serin. Les quatre départs (avec Falcon) correspondent à des insuffisances offensives qu’il fallait corriger.»

«J’ai envie d’être confiant»

Il faut donc lire, derrière les manœuvres en cours, une politique de continuité prolongeant l’été précédent. «Nous avons peut-être été mal compris, suggère le patron. Il était question d’en finir avec un jeu trop direct qui avait montré ses limites. J’ai voulu changer et militer pour fixer un peu plus une philosophie de jeu basée sur la technique et la possession du ballon, mais il ne faut pas renier nos valeurs traditionnelles, à savoir une équipe qui gagne ses duels et marque son territoire. Ce mercato et le prochain doivent donc répondre à trois critères : il faut plus d’impact sans sacrifier la partie technique, plus de taille parce qu’on en a manqué sur la première partie de saison et peut-être plus de leaders.»

Le président précise, au passage, que l’effectif surchargé que promène le FC Metz depuis l’été «est une situation plus subie que voulue». Voici donc le sens du petit ménage opéré cet hiver. Il s’agit d’ajustements. Les esprits chagrins qui auraient lu un désaveu de Carlos Freitas, le directeur sportif, seraient loin de la vérité… «Il garde toute ma confiance, tranche Serin. Carlos a un réseau très important, mais il faut aussi que l’on soit là pour lui apporter un éclairage français. Quant aux joueurs que nous avons fait partir, cela ne s’est pas très bien passé, ça arrive, mais il faut assumer. Ce n’est pas lui, le fautif, c’est tout le monde.» Quid de la remontée en L1? «Je suis tendu, mais j’ai envie d’être confiant, même si nous n’avons aucune marge d’erreur. Nous allons jouer la majorité de nos concurrents directs chez eux et il faudra probablement huit victoires, minimum, sur seize matches.» L’idée générale est là. Metz a commis des erreurs dans sa révolution et cherche désormais à les rectifier.

Christian Jougleux (Le Républicain lorrain)