Sa cheville l’a à nouveau trahi et contraint à quitter ses partenaires face au Red Star. Un crève-cœur pour le capitaine, très incertain pour le sprint final.
Face au Red Star, vous avez quitté la pelouse quelques minutes avant la pause. Pourquoi ?
Kevin Lejeune : J’ai demandé à sortir. Je voyais bien que ça n’allait pas, que je n’étais plus utile à l’équipe. Pourtant, j’avais très envie de jouer et le coach me voulait sur le terrain. Mais après cinq minutes de jeu, j’ai vite senti que je n’arrivais pas à aller au contact comme je le voulais. Idem pour mes déplacements. J’ai un peu attendu, mais j’ai fini par prendre un coup sur ma cheville. C’est ce qui m’a décidé à demander mon remplacement.
Pourtant cette entorse semblait être soignée…
Je l’espérais, mais en fait, je ne souffre malheureusement pas d’une petite entorse classique où il suffit de mettre un strapping et c’est bon… Ce n’est donc pas encore guéri. Je ne sais pas combien de temps il va me falloir pour revenir. Pour l’instant, c’est au jour le jour.
Comment le vivez-vous ?
Ça me prend la tête! Contrairement à ma blessure au genou, où j’avais un délai très précis, cette fois, je ne sais pas où je vais. C’est le plus dur. Il m’est impossible de me projeter. Peut-être que je ne jouerai plus jusqu’à la fin de la saison. Je n’en sais rien… Si on n’avait plus rien à jouer, ce serait moins compliqué à gérer. Ce n’est pas le cas. Cette blessure arrive au pire des moments.
Comment avez-vous vécu cette rencontre face au Red Star ?
Ce fut un match crispant. Cela faisait un bon bout de temps que tout le monde parlait de ce rendez-vous. Et, effectivement, nous n’avions pas le droit de le perdre. Du coup, l’ambiance était tendue en début de rencontre. Sur le terrain et dans les tribunes. Mais après la pause, on s’est libérés et tout s’est parfaitement enchaîné. Du coup, le public a suivi. C’était vraiment important qu’il soit derrière nous.
À la pause, votre entraîneur a haussé le ton. En tant que capitaine, avez-vous pris la parole ?
Oui, comme tous les joueurs peuvent le faire. Il fallait vraiment qu’on se lâche. On a beaucoup insisté sur cet aspect. Le jeu devait impérativement prendre le dessus sur l’enjeu. Au final, l’équipe s’est libérée. Ce succès nous permet d’aborder avec confiance et envie le déplacement à Dijon, dimanche.
Un rendez-vous forcément compliqué…
Même si elle a officialisé sa montée en Ligue 1, il ne faut pas s’attendre à ce que cette équipe nous donne des points. Il n’y aura pas de relâchement, c’est certain. Il y a deux ans, après avoir entériné notre accession à Auxerre, on n’avait pas lâché prise. Mais on part clairement avec la volonté de s’imposer. Personnellement, je n’ai vraiment pas envie d’attendre le déplacement à Lens…
Jean-Sébastien Gallois (Le Républicain lorrain)