Les amoureux ont encore les défaites à Lorient (5-1) et à Nancy (4-0) en travers de la gorge. Une victoire samedi et tout sera pardonné.
Depuis plus de dix ans, le FC Metz n’a jamais été aussi proche d’assurer son maintien, à quatre journées du terme du championnat. Et pourtant, l’ambiance n’est pas aussi bonne qu’espérée du côté de la Moselle. En cause, les quelques fessées concédées cette saison par les Grenats. Deux d’entre elles ont plus de mal à passer auprès des supporters du club à la Croix de Lorraine : la dernière en date, samedi dernier, face à Lorient (5-1), et le match aller à Marcel-Picot contre Nancy (4-0). Dès lors, dans quel état d’esprit Saint-Symphorien accueillera-t-il les Grenats lors du derby retour?
«On va les soutenir, on est toujours derrière eux. Après, cette saison est bizarre. Des fois, on fait des supers matches et derrière, on se prend des raclées contre des concurrents directs au maintien», note Pierre. Ce supporter de 21 ans espère voir son équipe «laver l’affront du match aller». Comme Thomas, 30 ans : «Il faut sauver l’honneur et ne pas relancer, comme ils ont l’habitude de le faire, des concurrents directs.»
Pour Gabriel, «on a le droit de critiquer quand ça ne va pas mais c’est pour leur faire comprendre qu’on est derrière eux. Là, ils sont au bord du gouffre.» Ce dernier, âgé de 55 ans, attend «une réaction des joueurs et du staff technique» après la défaite à Lorient. Cynthia, 56 ans, tente d’expliquer cette déroute en Bretagne : «Je pense qu’ils se démoralisent trop vite! Une victoire contre Nancy ferait du bien au moral…» Des joueurs comme des supporters.
«En général, on préfère la suprématie régionale mais là, je crois qu’on peut la mettre un peu de côté, estime Gabriel. Le maintien est primordial.» «On en a un peu marre de monter et descendre, c’est un peu usant», reconnaît de son côté Thomas. Une défaite messine samedi et un maintien, vous signez? Pierre botte habillement en touche. «On préfère gagner et se maintenir, sourit-il. C’est un match capital, à quitte ou double.» Une question de «fierté», aussi, selon Cynthia. «Il y a la rivalité entre Metz et Nancy, c’est indéniable. J’allais au stade avec mon papa quand j’étais gamine, c’était déjà très important de les battre. Après, le plus important est qu’ils restent en Ligue 1.» Au final, ils sont tous d’accord sur ce point…
Le Quotidien