Menés deux fois au score, réduits à dix peu avant la pause, auteurs d’une prestation globalement indigente, les Messins ont néanmoins réussi à s’imposer face à Ajaccio (3-2). C’est l’essentiel, mais…
Longtemps, le public de Saint-Symphorien a bien cru que les jeux étaient faits. Que (vraiment) rien n’allait plus du côté du FC Metz. Et puis, dans une fin de match complément folle, très peu académique, le miracle a eu lieu… Les Messins ont rempli la mission qui leur incombait : renouer avec la victoire pour entretenir l’espoir de revoir la Ligue 1 dans quelques mois.
Un succès clairement tiré par les cheveux. Car hier soir, alors qu’ils étaient au pied du mur, les hommes de Philippe Hinschberger ont (presque) tout fait à l’envers. Notamment au cours d’une première période particulièrement indigente. Une fébrilité symbolisée par cette perte de balle au milieu du terrain de Mandjeck qui permettait à Marchetti, seul au second poteau, de fusiller Didillon (0-1, 5e ). Metz venait de se tirer une première balle dans le pied. Douloureuse. Quelques instants plus tard, Krivets, idéalement servi (cette fois) par Mandjeck, pansait la plaie d’un petit ballon piqué (1-1, 27e ). Un bandage de fortune…
Torpeur messine
Alors qu’elle aurait dû lui donner un coup de fouet, cette égalisation ne parvenait pas à sortir les Lorrains de leur torpeur. Au contraire. Comme anesthésiés, ils se faisaient à nouveau surprendre par l’ACA et Toudic, totalement seul dans la surface de réparation (1-2, 38e ). Et comme si cela ne suffisait pas, Métanire ne maîtrisait pas son tacle sur Madri. Le défenseur était invité à regagner les vestiaires (42e ). N’en jetez plus ! L’addition aurait même pu être encore plus corsée sans l’intervention de Didillon sur une nouvelle tentative signée Toudic juste avant la pause (45e ).
Réduit à dix, avec une défense remaniée et guère de garantie dans le jeu, les Mosellans, malgré une frappe de Krivets contrée par… Bekamenga (46e ), continuait à souffrir face à une formation ajaccienne sans complexe, profitant de chaque centimètre pour porter le danger. Toudic, encore lui, touchait ainsi le poteau (50e ) avant que Didillon n’intervienne face à Madri (55e ).
Mais au milieu de ce marasme, Diallo, qui venait de faire son entrée, remettait les deux équipes à égalité d’un coup de tête rageur sur un corner de Ngbakoto (2-2, 66e ). De quoi (enfin) réchauffer Saint-Symphorien même si, dans la foulée, Marchetti (69e , 73e ) et Toudic (70e ) faisaient passer quelques sueurs froides dans les travées messines.
Irrespirable
Le match, particulièrement terne jusqu’ici, s’emballait et Balliu butait sur Mandanda (72e ), alors que Mandjeck était un brin trop court sur un le corner qui suivait (73e ). De l’autre côté, Abergel avait la balle du KO dans les pieds mais le Corse, pourtant seul, ne réglait pas la mire (76e ). Au contraire de Diallo qui suivait bien la reprise de Balliu renvoyée par le poteau (3-2, 80e ).
Metz, revenu de nulle part, tenait enfin son succès. Il le doit aussi à son gardien, décisif dans les dernières secondes, irrespirables, face à Cavalli (87e , 90e +2).
Les Messins mettent ainsi un terme à une série de cinq matches sans la moindre victoire et reviennent à deux points du podium en attendant le résultat du Red Star (3e ), lundi à Auxerre. Un véritable miracle. Qui, et c’est un comble au regard de leur prestation, pourrait même s’avérer fondateur à quelques encablures de l’arrivée…