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Fabrizio Bei : «La moindre des choses, c’est le podium»


Porté par ses joueurs en mai dernier, Fabrizio Bei ne devrait pas connaître le même sort au printemps prochain. Sauf si le FCD03 casse tout et va chercher un titre de champion qui semble aujourd'hui très loin. (Photo : Gerry Schmit)

Éliminé de la Coupe, Differdange (3e de DN) pointe à huit longueurs du leader F91. Pour autant, le club va bien, jure son président Fabrizio Bei, qui croit en une grosse phase retour, qui débute dimanche face au RFCU.

Le défenseur central David Vandenbroeck (30 ans) a quitté Louvain et la D1 belge pour renforcer la défense differdangeoise, tandis que l’attaquant Arthur Michaux (21 ans) cherchera à se faire une place au sein du secteur offensif. Fabrizio Bei parle en tout cas déjà de ses deux recrues hivernales comme de ses propres gamins. Ce qui est plutôt bon signe.

Êtes-vous satisfait du mercato differdangeois?

Fabrizio Bei : Oui, sinon on n’aurait pas recruté ces deux joueurs! David Vandenbroeck est le patron de la défense qui nous manquait. On a mis quelques mois à faire ce transfert. On n’a pas voulu se précipiter l’été dernier et on a bien fait, puisque aujourd’hui, on a le joueur qu’on voulait avoir. Nous sommes en lien depuis octobre. Lui aussi a manifesté une grosse envie pour venir chez nous. Comme a dit Marc Thomé lors de sa présentation, David a été recruté pour être le patron de notre défense. Il ne vient pas ici en préretraite. Ce n’est pas le type de garçon qui va se laisser aller. On peut dire que c’est un mariage parfait. Attention, il aura peut-être besoin d’un temps d’adaptation, car on sait que quand on vient du monde professionnel, parfois, ça prend du temps.

Et Arthur Michaux?

On est en train de préparer l’avenir et ce transfert fait partie de ce projet-là. Vous verrez, d’ici deux ou trois semaines, on officialisera l’arrivée de plusieurs jeunes. Arthur, il en veut. Il a dit que ce serait dur à Differdange, mais qu’il se battrait pour gagner sa place. J’aime cette mentalité. Il peut casser la baraque dès maintenant, mais ça peut aussi prendre plus de temps, on verra.

Vous avez quitté 2015 sur deux claques, en DN à Rumelange (4-1) puis en Coupe à Käerjeng (3-2). Elle a fait du bien, cette trêve?

Ces deux défaites nous ont fait un mal fou. Avec le staff, on a profité de l’hiver pour se parler et ça a fait du bien à tout le monde. Mais il ne faut pas tout remettre en question sous prétexte qu’on perd deux matches!

Qu’est-ce qui fait le plus de mal : être éliminé de la Coupe ou être à huit points de la 1re place?

Ce n’est pas la Coupe! La Coupe, elle a sa propre loi. C’est plus la manière qui m’a énervé. J’en ai voulu aux joueurs. Avec le respect que j’ai pour Käerjeng, on ne peut pas être Differdange et être mené 3-0 au bout d’une demi-heure chez une équipe de Promotion. C’est inadmissible. Après, la Coupe, on ne peut pas la gagner tous les ans. On a gagné quatre des six dernières Coupes et on est allés cinq fois en finale. Il y a d’autres clubs qui n’ont qu’une Coupe dans leur histoire…

Vous arrive-t-il de vous dire que pour arriver au niveau du F91 ou du Fola en championnat, il faudra plus de temps que prévu?

Ça dépend, tout peut aller vite. J’ai 49 ans, j’ai encore du temps devant moi, je ne suis pas du genre à me décourager facilement. Pour cette saison, disons que la moindre des choses, c’est qu’on finisse sur le podium. Il nous reste 13 finales à jouer. On est dos au mur, mais tout le monde sait que c’est dans ce contexte que les Differdangeois sont les meilleurs.

Ne pas terminer européen, ce serait une catastrophe?

Non, pas une catastrophe. Ce que je veux dire, c’est que si on ne termine pas européen, le club ne va pas mourir. C’est plus une question de prestige. Quand tu es Differdange, tu ne peux plus finir 6e! Mais je suis conscient que c’est difficile à cause de la concurrence qui est de plus en plus forte et nombreuse.

Le contrat de Marc Thomé sera-t-il prolongé à l’issue de la saison?

On n’a jamais parlé de contrat avec Marc Thomé. Pas besoin de ça. Il a toute ma confiance. Pour moi, c’est clair : il sera l’entraîneur de Differdange la saison prochaine. Il se donne à 300 %. Après, c’est difficile de parler de l’avenir, on sait que dans le foot, les résultats décident de beaucoup de choses. Ce que je souhaite, c’est qu’on parte du bon pied, dimanche, face au RFCU. Un petit 1-0 me suffirait.

Entretien avec Matthieu Pécot