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Fabrizio Bei (FCD03) : « Si on veut jouer dans la cour des grands, c’est maintenant »


"Dimanche dernier, dès le coup de sifflet final de notre rencontre au Racing, j'étais déjà dans ce match au sommet. C'est ma nature", sourit le président differdangeois. (photo Mélanie Maps)

[BGL Ligue – 21e journée] Differdange peut prendre la tête de la BGL Ligue s’il l’emporte dimanche sur la pelouse de son grand rival pour le titre, Dudelange. Mais pour le président Fabrizio Bei, plus que de gagner, il sera surtout important de ne pas goûter à la défaite.

Vu les résultats des deux dernières journées et principalement les deux nuls consécutifs du Fola, ce Dudelange – Differdange devient un peu le match de l’année…

Fabrizio Bei : Il est peut-être trop tôt pour parler ainsi. C’est une rencontre au sommet, mais il restera encore cinq matches derrière. Même en cas de résultat pas très positif, tout restera ouvert. En tout cas, c’est un rendez-vous que tout le monde attend. Et nous sommes prêts à rentrer dans la bagarre. Le mot « bagarre » étant à prendre dans le bon sens du terme. Cela risque d’être une belle publicité pour le football luxembourgeois et la BGL Ligue.

Le fait d’affronter deux fois Dudelange en l’espace de sept jours (FCD03 – F91 en Coupe se joue le samedi 15 avril), cela ajoute de la dramaturgie. Vous jouez un peu votre saison en l’espace d’une semaine, non ?

C’est dommage de devoir se frotter au F91 dès le stade des quarts de finale… Mais oui, en une semaine, on peut jouer notre saison. Cependant, ce n’est qu’après qu’on fera le bilan. Et en attendant, on a hâte d’entrer dans le vif du sujet. Il ne faudra pas chercher d’excuse, on sait à quoi s’attendre. On doit rester humbles, respecter cet adversaire, une belle équipe qui n’a pas encore connu la défaite cette année, mais en aucun cas on ne doit en avoir peur. Si on veut jouer dans la cour des grands, c’est maintenant qu’il faut le montrer ! Mais je suis confiant, je sais qu’on possède tout ce qu’il faut pour rivaliser avec elle. C’est un peu comme une confrontation de Coupe d’Europe, en deux manches. Et Differdange aime ce genre de grands matches.

Vous vous sentez dans l’obligation de devoir aller gagner là-bas dimanche ?

Tout le monde me dit ça, comme on me parle aussi beaucoup d’une « finale du championnat ». Mais moi, je ne vois pas les choses ainsi. Pas avec le programme qu’il restera aux deux équipes ensuite (et notamment une confrontation avec le Fola). Ce serait la 25e ou la dernière journée, oui. Mais pas là. Je suis plutôt d’avis qu’il s’agit d’une partie à ne surtout pas perdre. Moralement, ce serait bien.

Le stress monte au fur et à mesure qu’on se rapproche du week-end ?

Oui. En tout cas chez moi, oui (il sourit). Dimanche dernier, dès le coup de sifflet final de notre rencontre au Racing, j’étais déjà dans cette rencontre. C’est ma nature. Après, j’évite de transmettre ça aux joueurs. D’ailleurs, quand je sens que cela risque d’être le cas, je préfère m’en aller. Mais jusqu’à présent, nos hommes ont l’air sereins. Ils n’ont pas encore trop parlé du match. Il faut penser positif, rester positif.

Sans vouloir faire monter votre stress, on a tout de même l’impression que cela doit être l’année de votre club…

Oui, je l’espère… On n’a pas de boule de cristal pour vérifier ça. Cela fait des années qu’on travaille avec ce genre d’objectif derrière la tête. On a progressé régulièrement mais cette année, nous avons encore pris une autre envergure au niveau de la qualité de notre jeu et de la mentalité.

Et c’est à mettre à l’actif de votre entraîneur, Pascal Carzaniga ?

De lui et de tout son staff ! Après, certains joueurs ont pris aussi, individuellement, une autre envergure : je pense à Siebenaler, à « Gonzo » (Almeida), à Fleurival, à Bastos qui réalise une super saison et est revenu à un très bon niveau… Et au-delà de ces quelques noms, à tout le cadre. Car tout le monde a joué. Il existe dans ce groupe une cohésion encore supérieure à ce qu’on pouvait connaître auparavant. Est-ce que cela suffira pour terminer tout en haut du podium ? J’ai tendance à le penser. Cette saison, même quand on n’a pas été bien, on a très souvent su retourner la situation en notre faveur.

Il y a aussi le dossier de votre attaquant Omar Er Rafik. En février, vous disiez que vous aviez parlé ensemble et que vous aviez décidé… de ne rien décider quant à son avenir avant le dernier match de la saison. Mais ces jours-ci, cela risque un peu de bouillir dans sa tête s’il s’en va effectivement bien à Dudelange en fin de saison comme on l’entend très souvent…

« S’il va bien à Dudelange » comme vous dites. Il y a un « si ». Vous êtes peut-être mieux informé que moi mais à mes yeux, cela reste du conditionnel. Rien n’a changé depuis mes déclarations de février dernier.

Vous n’en avez pas rediscuté ensemble depuis ?

On parle souvent ensemble. Tous les jours. Mais pas toujours de tout ça (il sourit). Omar a l’air très tranquille, serein. Il a eu quelques soucis physiques ces derniers temps, un problème au niveau du genou. Mais là, il a repris à 200%.

C’est pour ça qu’il était sur le banc le week-end dernier ?

C’est à l’entraîneur qu’il faut poser la question. Mais il ne faut pas chercher des problèmes là où il n’y en a pas. Je l’avais dit en février et le répète aujourd’hui : laissez Omar tranquille. Cela fait cinq ans qu’il est au club. Il sait ce qu’il nous doit et on sait ce qu’on lui doit.

La dernière fois qu’on vous a interrogé sur le sujet, votre attaquant avait inscrit les deux buts de la victoire dans le derby face au Progrès…

Je ne suis pas très statistiques mais superstitieux, oui. J’espère donc que ce que vous venez de dire se reproduira (il sourit).

Entretien avec Julien Carette

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