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[Europa League] Le synthétique, grand moment de solitude pour le FCD03


Les Differdangeois ont enquillé des séances sur synthétique en vue de leur match au Solitude. (Photo : DR)

Differdange s’envole mercredi pour Belfast. Où il devra aller chercher sa qualification sur le terrain synthétique du Solitude Stadium. Une donnée qui a son importance.

Pacsal Carzaniga et ses gars ont effectué quatre séances sur leur propre synthétique pour se préparer au challenge d’avoir à aller marquer à Belfast, condition sine qua none pour espérer se qualifier.

Differdange, jeudi soir, va devoir se farcir une équipe, mais aussi et surtout son terrain. Comme si cela ne suffisait pas d’avoir à composer avec Cliftonville, une équipe largement à sa portée mais quand même un peu plus solide tactiquement que les Gallois de Bala Town l’an dernier, il va falloir aussi intégrer une dimension non négligeable : les Nord-Irlandais jouent sur synthétique.

Pour Pascal Carzaniga, ce n’est pas un souci majeur, mais tout de même une composante qu’il va falloir intégrer à sa réflexion. Il avait ainsi déjà accumulé trois séances sur le synthétique differdangeois avant celle d’hier, mais a pu libérer un peu de pression après le match aller, quand il a acquis la certitude que Cliftonville était fidèle à l’idée qu’on peut se faire du football britannique, en tout cas celui des petits clubs du Royaume : «Ce n’est pas une équipe ultratechnique. C’est donc moins embêtant de jouer contre eux sur cette surface plutôt que contre une équipe latine.»

À Tromsø, ça s’était passé moyen…

On n’ira pas jusqu’à dire qu’un synthétique fera les affaires differdangeoises au retour, mais les statistiques de Cliftonville cette année sont loin d’être brillantes à la maison : en 2016, il a cumulé 6 victoires, 2 nuls et 5 défaites, allant même jusqu’à encaisser 16 buts sur ses sept dernières rencontres au Solitude Stadium. Autant dire que dans son championnat domestique, Cliftonville ne tire pas un avantage dingue à ne pas avoir la même pelouse que ses adversaires.

Et il se trouve justement que le FCD03 a des références en la matière. Même si elles ne sont pas génialissimes : en 2013, sous Michel Leflochmoan et avec neuf joueurs – neuf joueurs sur onze qui pourraient encore être alignés trois ans plus tard – cette équipe était allée pondre un de ses matches européens les moins aboutis (même si le niveau de l’opposition était particulièrement relevé et que le voyage avait été particulièrement éreintant) à Tromsø. Où il s’était en outre incliné 1-0 pour l’un de ses trois seuls matches (sur 16!) conclu sans marquer de but depuis 2012. C’est peut-être un hasard. Ou peut-être pas.

«Que ce soit sur synthétique ou sur herbe, l’objectif reste le même, lance Carzaniga : nous qualifier. Ce terrain ne jouera en rien au niveau mental. On ne sera pas perturbés, et encore moins s’il s’agit d’un synthétique nouvelle génération», comme au stade Marcel-Picot (Nancy), où il avait l’habitude d’emmener ses joueurs du CSO Amnéville jouer des rencontres amicales sans que cela ne pose le moindre problème à qui que ce soit. Le technicien reconnaît quand même que l’absence de gazon naturel pourrait bien avoir une influence sur le choix des hommes. Voire des remplacements. Parce qu’on envoie pas au feu le même type de joueurs sur ce genre de surface où les appuis et les gestes techniques sont légèrement différents. Si certains ont pu éventuellement reprocher à Carzaniga de ne pas avoir joué avec un récupérateur plus joueur sur la paire May-Jänisch, le synthétique tranchera peut-être la question plus facilement.

Toujours est-il que la question ne se résume pas qu’à quelques brins d’herbe (ou de fibres) : il y aura aussi quelques supporters qui poseront leur séant sur les 7 200 places du Solitude Stadium. «Un nom prédestiné, sourit « Caza ». Mais pour eux!»

Julien Mollereau