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Europa League : le plus dur reste à faire pour le Fola


Samir Hadji et les joueurs du Fola, après leur 2-1 du match aller, espèrent bien imiter leurs compatriotes. Mais la tâche ne sera pas aisée pour autant. (photo Luis Mangorrinha)

(1er tour, match retour) Le Fola va tenter d’imiter le Progrès, ce jeudi soir contre Milsami. Mais il faudra s’accrocher.

Quand on passe certains fuseaux horaires, on se fait invariablement rattraper par une certaine idée des joutes européennes. Et en Moldavie, visiblement, on continue de se faire une haute opinion des petits trafics d’influence qui pourrissent subtilement la préparation de l’adversaire.

En arrivant sur la pelouse du Complexul Sportiv Raional, le Fola s’est donc pris en pleine poire le vice dans toute sa splendeur : à l’heure où est censé se tenir son entraînement, une moitié du terrain seulement est tondue. Motif incriminé : une des machines est en panne. Mystérieusement, en Europa League, les machines tombent souvent en panne à la veille des rencontres qualificatives.

Un demi-terrain et un seul but

On a alors demandé au Fola si ça l’embêtait de ne faire sa séance que sur un demi-terrain. Oui, ça l’embêtait. D’autant qu’il a déplacé 28 joueurs pour éduquer ses jeunes aux joies, justement, de ce genre de folklore. Les jardiniers ont donc continué à tondre en pleine séance et en étaient aux deux tiers peu de temps après qu’on eut annoncé à Jeff Strasser qu’en fait les deux buts qu’on avait promis de mettre le plus naturellement du monde à sa disposition avaient été réduits… de moitié. Il en faut souvent deux, pourtant des buts, pour jouer au foot et c’est à se demander où avait bien pu passer le petit frère de celui qui était gentiment resté au beau milieu du champ du Complexul Sportiv Raional.

En bord de piste, Pascal Welter, le directeur sportif du club eschois, fulmine littéralement : «Quand je vois en plus l’état du terrain, je ne comprends pas que nous on ait autant de mal à faire homologuer les nôtres.»

Ce soir, devant une assemblée qu’on pourrait imaginer clairsemée si Milsami n’avait décidé d’accorder une entrée gratuite à tous ses supporters, il sera surtout question d’homologuer une qualification, afin de rejoindre, très probablement, l’Inter Bakou, au 2e tour. Pour la deuxième fois seulement de son histoire, le Fola abordera en effet son match retour en étant qualifié au coup d’envoi. Mais c’est vraiment la première fois qu’il partira avec la faveur des pronostics puisqu’il y a deux ans, il y avait le Dinamo Zagreb en face et qu’il fallait être très optimiste pour considérer que ce serait une formalité.

Trois gros retours à Milsami ?

Milsami, pourtant, n’en est pas une beaucoup plus évidente. Qualitativement, cela n’a pourtant rien de commun avec ce que le club doyen a eu à se coltiner ces dernières années, mais Veaceslav Rusnac, l’homologue de Jeff Strasser, attend d’importants retours par rapport à l’aller. Deux milieux de terrain offensifs que le staff eschois semble tenir en haute estime : Eugen Sidorenco, 28 ans, qui a traîné ses guêtres en Israël et en Russie, ainsi que Gheorghe Andronic, 25 ans, passé lui par la Croatie et la Suède. Il faudra rajouter à ces renforts le Nigérian Yero Bello, attaquant qui a lui aussi un petit passé de globe-trotter (Israël, Finlande, Roumanie). Cela en fait des incertitudes, des garçons qu’il faudra découvrir sur le champ, sous une bonne grosse chaleur, avec la pression d’une première qualification pour un second tour à valider.

Jeff Strasser n’a, lui, pas énormément d’options supplémentaires pour surprendre l’adversaire. À peine peut-il miser sur une éventuelle titularisation de Billy Bernard en défense. Les titulaires de l’aller ont entrouvert la porte. Rien de plus. Maintenant, il va falloir montrer les muscles et forcer le passage.

A Orhei, Julien Mollereau