Fin des rêves de qualification pour les petits Lions, malgré deux poteaux et un but de son n°10, tous sur phases arrêtées.
Se relever d’une défaite aussi lourde que le 6-1 encaissé face à la Serbie, samedi après-midi, était une tâche plus que complexe. Or les hommes de Nicolas Grezault ont bousculé l’Autriche. Leur a juste manqué de la réussite, moins d’erreurs individuelles derrière et un petit quelque chose en plus à la construction.
Ce week-end, le Brésilien Juninho, ancienne starlette de l’Olympique lyonnais, a lâché au journal français L’Équipe une analyse qui vaut ce qu’elle vaut : son ancien coéquipier, le Bosno-Luxembourgeois de la Roma Miralem Pjanic, est actuellement le meilleur tireur de coups francs de la planète football. Et derrière, il y a Vincent Thill?
Hier, le petit prodige du FC Metz a montré, au fil d’une rencontre durant laquelle il s’est parfois dispersé dans des décisions discutables, que ses coups de pattes risquent bien de rythmer les soirées internationales du pays ces quinze prochaines années au moins. Non seulement dans le jeu – son élégance balle au pied semble une garantie en béton dans une équipe qui aura un peu plus de possession que nos U17 contre l’Autriche, du moment qu’il a moins de déchet à la passe– mais aussi sur phases arrêtées. Après son bijou de 25 mètres pour sauver l’honneur samedi face à la Serbie (6-1), Thill a été le seul à faire exister les Roud Léiwen offensivement, hier. Et uniquement à longue distance, c’est à dire des 25 mètres dans le meilleur des cas.
Sa première tentative s’écrase sur l’équerre (18e), la deuxième passe un petit mètre à côté (35e), la troisième est un raté (36e), la quatrième est un miracle de ballon travaillé, qui monte haut et retombe brutalement sous la barre (1-1, 38e), surprenant Schragl, sa deuxième victime gantée de cette campagne.
Égalisation sur coup franc, Thill Vincent en action!
Posté par Photos by L sur lundi 26 octobre 2015
C’est bien payé. L’Autriche, portée par les déboulés de l’attaquant du Red Bull Salzbourg Nicolas Meister côté gauche, a eu ses opportunités. Il a fallu une détente épique de Kips pour ôter de sa lucarne un ballon enroulé de Baumgartner (10e) et une petite boulette du même Kips, qui rate son dégagement au poing, sur sa ligne, sur une reprise saucissonnée de Riegler (0-1, 32e) pour en arriver à la pause à ce score de parité. Sans que ça énerve qui que ce soit. Ils doivent apprendre de leurs erreurs», philosophe Nicolas Grezault, sélectionneur apaisé.
Ses garçons vont cependant complètement rater leur retour des vestiaires. Déjà bien heureux qu’un coup franc de Burgstaller s’écrase sur la barre et resorte après avoir touché le bras de Kips (46e), ils voient Baumgartner devancer Bjelic dans l’attaque du ballon, au premier poteau, et trouver les filets (1-2, 48e).
Et un dernier essai… sur le poteau
Pour continuer à exister, ils vont continuer à s’en remettre au maestro, bien plus à l’aise dans les trente derniers mètres adverses que dans les siens, où il vient régulièrement rechercher les ballons pour distribuer en pure perte. Si défensivement, le Luxembourg a mille fois plus de tenue que face aux Serbes, offensivement, il reste du boulot d’ici à la Lettonie.
Au moins ont-ils cherché à s’imposer physiquement et dans une fin de rencontre rythmée par des accrochages de plus en plus violents, Rodrigues arrache un ultime coup franc. Cette fois à distance raisonnable puisqu’à l’entrée de la surface, mais du mauvais côté pour Thill, qui ne se dégonfle pas et cherche, du gauche, le côté opposé (75e). Poteau. Le Luxembourg s’arrête là et même s’il est douloureux de se contenter d’avoir existé contre l’Autriche après être passé au travers de la Serbie, il reste une bataille à mener face aux Lituaniens. Dont le gardien, Titras Krapikas, connaît sûrement Miralem Pjanic. mais pas son successeur…
Julien Mollereau