L’Italie, grande habituée des phases finales, s’est qualifiée samedi pour l’Euro-2016 en allant s’imposer 3-1 en Azerbaïdjan, grâce notamment aux bonnes performances de ses «Français» Marco Verratti et Stephan El Shaarawy.
Avec six victoires et trois matches nuls en neuf journées disputées, la Nazionale, pas toujours brillante mais globalement solide, a tranquillement mené sa barque jusqu’à l’Euro en France. C’est une constante depuis 1992 et leur dernier échec en éliminatoires: qu’ils aient une génération brillante ou plus quelconque, les Italiens sont toujours présents dans les grands tournois.
Lors du dernier match mardi à Rome, ils affronteront la Norvège pour la première place du groupe H, qui sera assurée avec un nul. L’affaire n’est pas si anodine car Antonio Conte a encore du travail et parce que le résultat peut avoir une influence sur la désignation des futures têtes de série.
Samedi à Bakou, Gianluigi Buffon et ses partenaires n’ont pas écrasé la partie mais la différence de niveau entre les deux équipes était telle que la victoire italienne n’a jamais fait de doute, même quand l’Azerbaïdjan est revenu à 1-1. Cette égalisation embarrassante était à mettre sur le compte de la défense azzurra, à peu près intégralement coupable sur le but de Nazarov (31e), notamment la charnière Bonucci-Chiellini, hyper-lourde sur le coup.
Auparavant, les Italiens avaient ouvert la marque par Eder (11e), servi d’une passe de rêve par Verratti, patron du milieu de terrain en l’absence de Pirlo, blessé. C’est avec ce genre de gestes que le joueur du Paris SG devrait finir par réussir à dissiper les doutes qui existent encore chez certains observateurs italiens à son sujet.
L’Italie a ensuite repris l’avantage avant la pause grâce à El Shaarawy, bien servi par le très bon Candreva (43e). Déjà séduisant le mois dernier à Palerme contre la Bulgarie (1-0), l’attaquant monégasque semble revivre sous le maillot de sa sélection.
Très supérieure, l’Italie a géré la seconde période à sa main. Le troisième but a été inscrit à la 65e par le latéral Matteo Darmian après une relance suicidaire de la défense azérie. Le prometteur défenseur de Manchester United marquait au passage son premier but avec la Nazionale.
Une nouvelle grosse occasion d’Eder ou un coup franc sur la barre de Giovinco auraient pu donner encore plus de marge à l’Italie. Mais les Azzurri ont fait ce qu’ils avaient à faire pour aller à l’Euro en France. Et ils y seront dangereux, comme d’habitude.
AFP/M.R.