Glissades et mottes de terre sont les vraies stars de ce début d’Euro-2016.
Les glissades des joueurs ou les mottes de terre entières soulevées au Vélodrome lors de France -Albanie ont fait parler. Deschamps, lui, a vu rouge, qualifiant la pelouse marseillaise de «désastre». «Ce n’est pas étonnant : si on a fait un concert d’AC/DC (mi-mai) avant un Euro… Cela n’aide pas le jeu et ça amène du déchet technique. Quand j’ai vu les photos et les vidéos après le concert, j’ai eu l’impression d’être sur une autre planète. On n’a pas le droit de faire ça», a-t-il glissé.
Si l’UEFA balaye l’argument du concert du groupe de hard rock, la pelouse ayant été «changée après», elle juge l’état de la pelouse si préoccupant qu’elle a décidé «afin de (la) ménager» d’y interdire les entraînements de l’Islande et de la Hongrie prévus à la veille de leur rencontre demain et n’exclut pas d’en «annuler» d’autres.
Nouvelles pelouses et luminothérapie
L’UEFA fixe pourtant des critères très exigeants sur l’état des pelouses de longs mois avant le début d’un Euro. «Un suivi régulier a été mis en place lors de l’année précédant le tournoi», a-t-on insisté. Des spécialistes ont aussi été détachés auprès des jardiniers des stades afin de leur faire profiter de leur expertise.
Mais cela n’a a priori pas fonctionné. Le Stade de France a, lui aussi, été raillé pour sa pelouse «pas à la hauteur de l’engouement des supporters», selon le défenseur des Bleus Adil Rami. Pourtant, celle-ci a été changée en début d’année avec la pose d’un gazon hybride de dernière génération. Et la surface de jeu a été cajolée depuis par Tony Stones, ancien responsable de la pelouse de Wembley.
Seul le Parc des Princes…
Comme au Stade de France et au Vélodrome, de nouvelles pelouses ont également été posées à Lille ou Nice. Mais cela ne se voit guère… D’autres mesures ont été prises afin de corriger le tir dans des stades où l’état du terrain n’était pas digne d’un Euro comme au Stadium de Toulouse. Dans la Ville rose, la pelouse, fut critiquée par les stars du PSG après une rencontre mi-janvier à l’occasion de l’inauguration du stade version Euro-2016, et a subi une coûteuse cure de luminothérapie. Au stade Pierre-Mauroy de Lille, placé sous une surveillance particulière, les jardiniers ont installé une dizaine de ventilateurs utilisés entre les matches et les entraînements pour éviter que les pluies n’endommagent le terrain.
Finalement, la meilleure pelouse est, comme en Ligue 1, celle du Parc des Princes, l’un des plus beaux billards de France voire d’Europe, bichonné par le «grounds manager» britannique du PSG, Jonathan Calderwood, recruté à prix d’or par les Qatariens.
Le Quotidien