Accueil | Actualités | [Euro 2016] Le Portugal veut croire à ses chances contre la Croatie

[Euro 2016] Le Portugal veut croire à ses chances contre la Croatie


À l'image de Pepe, à terre, la défense portugaise a complètement pris l'eau face à la Hongrie. (photo AFP)

« Nous voulons aller en finale, la gagner », a prévenu le sélectionneur Fernando Santos mercredi soir. Miraculé contre la Hongrie (3-3), le Portugal est encore en vie dans l’Euro grâce à sa vedette Cristiano Ronaldo, mais va devoir hausser son niveau de jeu dès les 8e samedi (21h) face à la Croatie.

« Ronaldo-dépendance »

Sans lui et le poteau d’Akos Elek, c’était fini. Avec deux buts et une passe décisive, « CR7 » a évité, à presque lui seul, un énorme camouflet à sa sélection en arrachant le nul qualificatif pour les 8es, lors d’un match vertigineux face à la Hongrie, à Lyon.

Mais terminer troisième d’un groupe à sa portée, où figurait l’Islande, le petit-poucet à la « petite mentalité », et la modeste Hongrie, sonne comme un cinglant échec pour l’un des favoris de l’Euro, sauvé finalement par le nouveau format de la compétition à 24 équipes.

Pis, ses prestations sur les trois matches de poule n’incitent pas à l’optimisme. Le principal écueil du Portugal, pourtant connu à l’avance, n’a jamais été évité, à savoir s’en remettre à un exploit de Ronaldo, quand les circonstances deviennent défavorables, au lieu de varier le jeu pour tromper l’adversaire.

Car hormis Nani, son compère de l’attaque de la Selecçao et auteur de deux buts, et le fin André Gomes au milieu, le manque d’alternative offensif est patent. Joao Moutinho, l’habituel régulateur, ou Quaresma, le casseur de lignes, se sont globalement montrés décevants.

Pour espérer déstabiliser la coriace formation croate et continuer leur quête du premier titre international de leur histoire, les autres cadres vont devoir se hisser à la hauteur de l’investissement du triple Ballon d’Or, qui a déjà laissé entrevoir des signes d’agacements.

Soucis défensifs à régler

Outre le manque de solutions devant, Fernando Santos se retrouve face à un autre impératif à régler: celui de la rigueur de ses défenseurs, en grande faillite notamment lors du match contre la Hongrie.

« Sur les deux premiers matches, nous avons été bons défensivement sans pouvoir marquer et aujourd’hui c’était l’inverse », a admis le sélectionneur lusitanien, après le rocambolesque nul 3-3.

Le vétéran de la défense centrale Ricardo Carvalho (38 ans), et le latéral gauche Eliseu, titularisé à la place de Guerreiro blessé, sont complétement passés au travers face à la sélection magyare, coupables d’un manque d’agressivité.

Face à l’Islande, c’était le latéral droit Vierinha qui ne s’était pas montré à son avantage, fautif sur l’égalisation de Bjarnason.

Face à l’imposant Mario Mandzukic (ou Nikola Kalinic), les coéquipiers de Pepe, seule satisfaction de l’arrière-garde, n’ont pas d’autres choix que de régler leurs soucis défensifs et monter d’un cran leur niveau de vigilance pour éviter la désillusion.

La Croatie, trop gros morceau ?

La première victoire des Lusitaniens arrivera-t-elle face à la flamboyante Croatie ? « C’est 50-50. Nous avons vu le résumé du match de la Croatie contre l’Espagne. Ce n’est pas tous les jours que l’on bat l’Espagne (2-1). Nous avons beaucoup de respect pour les Croates mais nous connaissons nos forces, nous n’allons pas baisser la tête et nous nous battrons pour nous qualifier », a promis Ronaldo.

A la fois compacte et solide en défense avec la charnière Corluka-Vida et le ratisseur Badelj, talentueuse au milieu avec les orfèvres Modric-Rakitic, et explosive en attaque avec le remuant Perisic, la sélection aux damiers paraît avoir tous les arguments pour mettre à mal le chancelant édifice portugais.

Mais reversés dans la partie de tableau la plus favorable avec la Belgique ou la Pologne, quand les épouvantails du tournoi (Espagne, Allemagne, France, Italie, Angleterre) vont devoir s’entretuer pour parvenir en finale, les outsiders portugais ont finalement une belle carte à jouer. Alors quitte ou double ?

Le Quotidien / AFP

Huitièmes de finale

Suisse-Pologne (sam 25/06 à 15h00 à Saint-Etienne)

Croatie – Portugal (sam 25/06 à 21h00 à Lens)

Galles – Irlande du Nord (sam 25/06 à 18h00 à Paris)

Hongrie – Belgique (dim 26/06 à 21h00 à Toulouse)

Allemagne – Slovaquie (dim 26/06 à 18h00 à Lille)

Italie – Espagne (lun 27/06 à 18h00 à Saint-Denis)

France – Irlande (dim 26/06 à 15h00 à Lyon)

Angleterre – Islande (lun 27/06 à 21h00 à Nice)