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[Euro 2016] L’Angleterre se lance à l’assaut d’une Russie décimée


Le coach anglais Roy Hodgson ici avec l'attaquant Jamie Vardy. (photo AFP)

Avec son potentiel offensif certain, l’Angleterre se lance à l’assaut d’une Russie décimée avec le désir de frapper un grand coup pour affirmer ses ambitions malgré la jeunesse de son effectif, samedi (21h) en ouverture du groupe B de l’Euro-2016.

Les Anglais restent sur 22 matches continentaux en compétition sans défaite. Une série qui remonte à novembre 2007. Vainqueurs de leurs dix rencontres éliminatoires et éliminés aux tirs au but en quart de l’Euro en 2012, les Trois Lions ont effectivement des atouts à faire valoir l’année où ils fêtent les 50 ans de leur unique titre mondial.

Mais malgré ses qualités intrinsèques, le groupe est jeune et doit une nouvelle fois veiller à ne pas pêcher par excès d’enthousiasme. Comme il y a deux ans au Mondial brésilien, d’où il est revenu avec un seul point au compteur.

Avant son match d’ouverture, qui n’a plus été gagné depuis le Mondial-2006, l’équilibre collectif reste donc la question essentielle qui obsède Roy Hodgson en conclusion d’une saison prometteuse marquée par neuf victoires et deux défaites seulement.

Les trois derniers succès (2-1 contre la Turquie et l’Australie, 1-0 contre le Portugal) ont logiquement fait grimper les attentes, mais également rappelé l’incapacité de maîtriser une rencontre sur 90 minutes ainsi que les oublis possibles d’une défense au sein de laquelle la crainte d’un forfait du maillon fort Smalling s’estompe.

S’il n’est pas trahi derrière, le sélectionneur entend donc miser sur l’attaque et lâcher les chevaux devant, ainsi qu’une gaffe d’un adjoint qui s’est promené publiquement mardi avec une composition d’équipe probable l’a révélée.

Harry Kane et Jamie Vardy, les deux grands artificiers de la saison avec Tottenham et Leicester devraient enfin être associés en pointe. Ce qui signifie que Wayne Rooney, malgré ses sept buts en huit sélections cette saison, descendra au moins d’un cran.

Match considéré à risque

Eric Dier semblant la seule sentinelle possible, il reste deux places au milieu que peuvent couvrir Jack Wilshere et Delle Alli, pour compléter ainsi l’emprise de Tottenham sur la sélection.

Les Reds James Milner et Jordan Henderson peuvent eux donner un visage plus prudent et défensif à l’ensemble.

En face, la Russie fait des secrets alors qu’au niveau des confrontations en match officiel, elle a l’avantage sur l’Angleterre avec trois victoires pour deux défaites et un nul.

Leur dernière rencontre remonte à octobre 2007 lors des éliminatoires de l’Euro-2008 et la Russie l’avait emporté 2-1. Elle avait ensuite fini dans le dernier carré du tournoi.

L’hôte du Mondial-2018, dont l’unique titre continental remonte à 1960 (sous les couleurs de l’URSS), arrive pourtant avec des doutes logiques après ses dernières sorties même si Leonid Slutski a réussi depuis un an à redresser une situation très compromise sous Fabio Capello.

La Russie, qui dispute son 4e Euro d’affilée, vient ainsi de perdre trois fois sur cinq et n’a remporté aucune de ses trois dernières rencontres.

Vieillissante et repliée sur elle-même avec une ossature fournie par le CSKA Moscou et le Zenit Saint-Petersbourg, la sélection emmenée par le gardien Igor Akinfeev est de surcroit amputée de joueurs importants comme Alan Dzagoev devant et Igor Denizov au milieu.

En revanche, elle compte bel et bien sur le froid réalisme d’Artem Dzyuba, 9 buts en 18 sélections. Le lourd attaquant du Zenit pourrait bien inquiéter l’arrière-garde anglaise.

Enfin, dans un climat social national déjà pesant, le dernier enjeu d’une des rencontres clairement identifiée à risques concerne la sécurité dans une ville métissée qui sera envahie par deux hordes de supporteurs à la réputation sulfureuse.

Le Quotidien / AFP

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