Au milieu d’un flot de questions concernant sa Roja, le coach espagnol Vicente Del Bosque a glissé quelques mots sur la sélection luxembourgeoise, avant le match de ce vendredi soir (20h45).
Le stade de Las Gaunas a presque fait le plein pour une simple séance d’entraînement de la Roja, jeudi soir. La cinquantaine de journalistes espagnols présents pour la conférence espagnole s’est posée une question, ce jeudi : les présences de Thiago Alcantara et de Paco Alcacer derrière les micros veulent-elles dire que ces deux-là seront titulaires ce vendredi soir? Pour le milieu du Bayern, cela semble acté. Pour l’attaquant de Valence, qui avait marqué il y a un an route d’Arlon, un peu moins.
Ce qui est certain, c’est qu’aucun des deux n’a donné de phrases suffisamment fortes pour faire les gros titres de la presse ibérique. Thiago Alcantara, en vrac : « Je suis très content », « merci au coach », « c’est super d’être là », « j’espère qu’on va gagner ». Quelques minutes avant de s’adonner à une petite séance d’entraînement avec leurs coéquipiers devant 10 000 spectateurs en transe, ces deux-là ont laissé leur place au sélectionneur Vicente Del Bosque et ses 64 ans de sagesse.
Arrivez-vous dans la phase la plus importante de ces éliminatoires?
Vicente Del Bosque : C’était un peu difficile ces derniers temps. Mais d’une manière générale, depuis la défaite contre la Slovaquie où on a eu un peu de mal, on a trouvé notre rythme.
Vous dites que vous avez du mal mais à part des défaites lors de matches amicaux, les résultats n’ont jamais été mauvais ces derniers temps…
C’est vrai. Disons que ces résultats nous permettent de renforcer notre amour-propre, notre estime de nous-mêmes.
Aymeric Laporte, un ancien joueur des équipes de jeunes en France, aujourd’hui à Bilbao et titulaire d’un passeport espagnol, n’est pas convoqué. Pourrait-il être appelé dans le futur?
Avec Fernando Hierro (NDLR : directeur sportif de la Roja), on en a déjà parlé. Mais c’est Aymeric Laporte qui avait refusé la première fois. Il a manifesté son envie de jouer pour son pays. Mais pourquoi pas à l’avenir?
Que pensez-vous des histoires de la FIFA et de Michel Platini?
Ce n’est certainement pas le moment d’en parler. Là, ce qui m’intéresse, c’est le Luxembourg.
Pensez-vous à votre avenir sur le banc de la Roja?
Oui, mais la première personne à qui j’en parlerai, c’est le président de la Fédération, pas vous.
Comment motiver une équipe qui a été championne du monde et d’Europe face à un adversaire classé 142 e au classement FIFA?
La motivation doit être au top, tout le temps. Le foot de haut niveau, c’est un marathon, on ne choisit pas ses matches. Le Luxembourg est un rival comme un autre qui va tout faire pour nous poser des problèmes. On doit jouer contre le 142e comme si c’était le 1er , c’est une question de respect. Nous pouvons aussi souffrir contre le Luxembourg.
Qu’avez-vous pensé du Luxembourg à l’aller et à quoi vous attendez-vous de sa part pour ce match?
C’est une équipe très fraîche, sans vice. Ils vont chercher à faire un résultat. Je le répète, c’est une équipe fraîche, je ne trouve pas de meilleur mot pour la définir et la fraîcheur, c’est une vertu majeure. Ils peuvent perdre, mais ils ne dévient pas de leur ligne de conduite.
Matthieu Pécot, notre envoyé spécial à Logrono